Yoram Ettinger
www.TheEttingerReport.com, 26 juillet 2018
Le programme scolaire, le système d’éducation dogmatique et les médias contrôlés de l’Autorité palestinienne reflètent sa vision du monde et ses valeurs fondamentales, comme c’est le cas dans tous les régimes non démocratiques.
Le programme scolaire palestinien a été l’outil le plus critique pour endoctriner et modeler la jeunesse palestinienne – de 12 à 12 ans – conformément à l’idéologie et à la politique dominantes de l’Autorité palestinienne, visant à soutenir le régime et à atteindre ses objectifs.
Les thèmes anti-israéliens et anti-juifs, qui ont dominé le programme d’études et les médias contrôlés palestiniens, reflètent les objectifs géostratégiques inhérents à l’Autorité palestinienne. Comme le montre le programme d’études palestinien, l’Autorité palestinienne n’a pas été préoccupée par la taille – mais par l’existence – de l’État juif « infidèle » dans la « demeure de l’Islam ».
Par exemple, « Où sont les cavaliers qui vont se précipiter pour libérer [la mosquée Al Aqsa de Jérusalem] des poings des aides infidèles du diable [les Juifs] » (7e année, Langue arabe, volume 1, p.66) ? « Les Juifs n’ont pas honoré l’accord [avec Muhammad] et ont eu recours à la trahison, à la trahison et à l’hostilité, qui ont contraint les Musulmans à les combattre » (7e année, Islamic Education, volume 1, p.50). « Les Juifs ont répété leurs tentatives d’assassinat du ‘messager’ [Mohammed] » (5ème année, Education islamique, volume 2, p. 66). « Le djihad [une guerre sainte contraignante] est l’une des portes du paradis » (7ème année, langue arabe, volume 2, p.92).
Les citations susmentionnées figurent dans une étude de juin 2018 sur plus de 200 livres scolaires palestiniens – dont beaucoup sont utilisés dans les écoles de l’UNRWA – menée par le chercheur chevronné du programme d’études palestinien, le Dr Arnon Gross, commandé par le Centre de East Policy Research, et publié par le Centre d’Information sur le Renseignement et le Terrorisme de Meir Amit, basé en Israël.
Selon le Dr Gross, « un examen approfondi des nouveaux manuels scolaires [2017] a révélé qu’ils suivaient trois principes fondamentaux: la délégitimation de l’existence d’Israël et la présence même des Juifs dans le pays ; la diabolisation d’Israël et des Juifs ; et l’endoctrinement de guerre au lieu de l’éducation à la paix… Aucun des manuels de l’AP, y compris ceux utilisés dans les écoles de l’UNRWA, ne préconise la coexistence pacifique avec Israël, ou ne suggère la possibilité de résoudre le conflit de manière pacifique… Les nouveaux livres [2017], qui ont été acceptés pour l’enseignement par l’UNRWA, sont généralement plus radicaux que leurs prédécesseurs… La coexistence pacifique avec Israël n’est pas une option. Au lieu de cela, une lutte violente pour la libération de la Palestine dans son intégralité se propage depuis que l’occupation originale de la Palestine a eu lieu en 1948 et non en 1967 … « .
Eldad Pardo, directeur de recherche à l’Institut pour le suivi de la paix et de la tolérance culturelle dans l’éducation scolaire (IMPACT-se), publie en avril 2017 une nouvelle version de la politique de l’OLP de 1974 visant à éliminer Israël par étape. On y lit : « Ce qui était la stratégie d’un mouvement de guérilla extrémiste est devenu la norme pour tous les étudiants palestiniens ».
Le professeur Pardo observe qu’Israël est défini par les manuels scolaires palestiniens comme « les territoires occupés de 1948 ». Par conséquent, « le système éducatif de l’AP a créé un nationalisme palestinien incompatible avec l’existence d’Israël ».
De plus, « les élèves de 3ème année récitent (Notre belle langue, volume 2 p. 64) : ‘Je fais le serment que je sacrifierai mon sang… enlèverai l’usurpateur de mon pays et annihilerai le restes des étrangers…’ Il n’y a apparemment aucune restriction à la violence jusqu’à ce que le dernier Israélien soit sorti de Palestine le Jourdain à la Méditerranée]. »
Le professeur Pardo note que « le nouveau programme d’études palestinien de 1ère et 4ème années est nettement plus radical que dans les programmes précédents ». La lutte contre Israël et sa disparition est le thème principal… Les enfants sont à détruire… Les martyrs sont utilisés comme exemples dans les cours de mathématiques. La religion est clairement maltraitée en 11ème et 12ème années pour inciter à la haine au milieu des appels à la guerre éternelle dans le Levant … »
Revenons à l’étude du Dr Gross de juin 2018 : « L’établissement même d’Israël, en 1948, est décrit comme une occupation… Israël n’est jamais présenté comme un État souverain, ni sur des cartes ni dans des textes, même dans ses frontières d’avant 1967 (5e année, Études sociales, volume 1, page 22, 4e année, éducation nationale et sociale, volume 1, p. 7, 3e année, Sciences et Vie, volume 1, p.65).
Les élèves de 4e année étudient les mathématiques de la manière suivante (Mathématiques, volume 1, p.25): «Le nombre de martyrs lors de la première Intifada [vague de terrorisme de 1988-92] a atteint 2.026; Le nombre de martyrs lors de l’Intifada Al Aqsa [vague de terrorisme de 2000-2005] était de 5 050. Combien y avait-il de martyrs pendant les deux Intifada »?
Les élèves de 5e année (langue arabe, volume 2, p.51) apprennent que les martyrs sont dans la veine du « martyr Dalal al-Mughrab qui a co-dirigé l’assaut palestinien de 1978 sur un bus de transport public, sur la route côtière israélienne, tuant 35 passagers et blessant 71] qui a peint avec sa lutte une image d’héroïsme qui a rendu sa mémoire éternelle dans nos cœurs et nos esprits. «Les élèves de 9e année apprennent dans leur livre en langue arabe, volume 1, page 61 – qui est utilisé dans les écoles de l’UNRWA – que les cocktails Molotov frappant un bus de transport public israélien produisent une« fête de barbecue »…
PS : Le système d’éducation palestinien a été institué en 1993 par Mahmoud Abbas et Yasser Arafat – l’aile « modérée » des Palestiniens ….