L’auteur du livre essentiel « Les territoires perdus de la République« *, cloué au pilori.
Georges Bensoussan, 64 ans, né au Maroc, est un historien, spécialiste de l’histoire culturelle de l’Europe des XIXe et XXe siècles, et en particulier des mondes juifs.
Il a évoqué à maintes reprises la montée en puissance de l’antisémitisme et du racisme anti-blanc dans les banlieues françaises. En 2002, il a dirigé, sous le pseudonyme d’Emmanuel Brenner, un ouvrage intitulé Les Territoires perdus de la République : antisémitisme, racisme et sexisme en milieu scolaire, rassemblant les témoignages d’enseignants et chefs d’établissements scolaires, évoquant une jeunesse issue de l’immigration maghrébine porteuse de préjugés antisémites.
Le livre a connu un immense succès et a déclenché une prise de conscience dans tout le pays, et notamment dans les milieux éducatifs, et l’expression « Territoires perdus de la République » est désormais utilisée dans le langage courant.
Le 10 octobre 2015, dans l’émission Répliques sur France Culture, Georges Bensoussan tient les propos suivants :
« Il se trouve qu’un sociologue algérien, Smaïn Laacher, très courageusement, vient de dire dans le film qui passera sur France 3 : ‘c’est une honte que de maintenir ce tabou, à savoir que dans les familles arabes, en France, et tout le monde le sait, mais personne ne veut le dire, l’antisémitisme, on le tète avec le lait de la mère’»
- Immédiatement, le 13 octobre, plusieurs enseignants, chercheurs et personnalités gauchistes demandent au Conseil supérieur de l’audiovisuel [CSA] une condamnation de ces propos, les qualifiant de « racisme biologique, condamnant au délit, sans distinction, une partie de la population française dès la naissance ».
- Le 16 octobre, Smaïn Laacher, dément formellement les propos que Bensoussan lui a attribués.
Or dans le film diffusé sur France 3 le 22 octobre 2015, Smaïn Laacher tient les propos suivants :
« Cet antisémitisme, il est déjà déposé dans l’espace domestique. Il est dans l’espace domestique et il est quasi naturellement déposé sur la langue, déposé dans la langue. Une des insultes des parents à leurs enfants quand ils veulent les réprimander, il suffit de les traiter de juifs.
Et ça toutes les familles arabes le savent.
C’est une hypocrisie monumentale que de ne pas voir que cet antisémitisme, il est d’abord domestique et, bien évidemment, il est sans aucun doute renforcé, durci, légitimé, quasi naturalisé au travers d’un certain nombre de distinctions à l’extérieur. Il le trouvera chez lui, et puis il n’y aura pas de discontinuité radicale entre chez lui et l’environnement extérieur parce que l’environnement extérieur en réalité le plus souvent, dans ce qu’on appelle les ghettos, il est là, il est dans l’air que l’on respire. Il n’est pas du tout étranger et il est même difficile d’y échapper, en particulier quand on se retrouve entre soi, ce sont les mêmes mots qui circulent. Ce sont souvent les mêmes visions du monde qui circulent. Ce sont souvent les mêmes visions du monde fondées sur les mêmes oppositions et en particulier cette première opposition qui est l’opposition eux et nous. Puis après sur cette grande opposition, sur cette grande bipolarité, eh bien, se construit une multiplicité d’oppositions entre les nationalités, entre les ethnies, etc. »
Les propos de Smaïn Laacher n’ont pas fait polémique, mais il en va tout autrement des quelques phrases pourtant anodines prononcées par Georges Bensoussan sur France Culture. Dans son esprit, elles exprimaient en substance les dires de Laacher.
Mais suite à une plainte du Collectif contre l’Islamophobie (non, nous ne vous donnerons pas le lien vers le site internet de cette association), l’historien devra comparaître fin janvier 2017 devant le Tribunal pénal de Paris pour propos islamophobes. Le Collectif, qui a qualifié les propos de Bensoussan de « dangereux et dans la ligne rhétorique de l’extrême droite » fonde sa plainte sur deux remarques de Bensoussan :
- Des remarques sur l’antisémitisme des musulmans que Bensoussan avait évoqué dans son livre de 2012 intitulé «Juifs en terres arabes», reprises en substance dans une Interview diffusée sur France Culture.« Aujourd’hui, nous sommes devant un peuple différent au sein de la nation française, qui revient sur un certain nombre de valeurs démocratiques auxquelles nous adhérons ».
- La deuxième remarque porte sur l’antisémitisme viscéral qui ressort de l’enquête Fondapol de Dominique Reynié en 2014 et qui selon Bensoussan « ne peut rester sous couvert du silence». Réalisée en 2014 auprès de 1 580 répondants français, dont un tiers de musulmans, l’enquête a révélé que ces derniers étaient deux fois et même trois fois plus anti-juifs que les Français dans leur ensemble.«D’ailleurs, avec cette animosité envers la nation française, il n’y aura pas d’intégration tant que nous ne serons pas débarrassés de cet antisémitisme ancestral qui est gardé secret (…) En tant que sociologue algérien, Smaïn Laacher, a très bravement dit dans un film qui sera diffusé sur France 3, ‘c’est une honte que de maintenir ce tabou, à savoir que dans les familles arabes, en France, et tout le monde le sait, mais personne ne veut le dire, l’antisémitisme, on le tète avec le lait de la mère’ ».
Des écrivains et historiens français éminents se sont mobilisés contre les allégations du Collectif.
Vendredi dernier, dans un communiqué, Jacques Tarnero, Yves Ternon et Michel Zaoui ont qualifié la plainte de tentative scandaleuse d’intimidation pour censurer tout jugement lucide et toute forme de critique.
Bensoussan n’est pas le seul à aborder cette question de la haine des musulmans envers les juifs (et les chrétiens). Notre ami le journaliste et écrivain, Salem Ben Ammar n’a de cesse de souligner – ce qui lui vaut d’ailleurs des attaques des ennemis de la liberté d’expression ou de Facebook- « que la haine du Juif est leur deuxième béquille psychologique après leur foi dans l’islam d’autant qu’elle en est le corollaire dogmatique». (1)
Salem Ben Ammar souligne à cet égard l’unicité de la Oumma :
« Qu’ils soient chiites ou sunnites, ils s’abreuvent tous à la même source nauséabonde idéologique. Les uns comme les autres carburent comme des malades au Coran et aux hadiths qui sont aux musulmans ce que fut Mein Kampf aux nazis. »
Salem Ben Ammar renvoie en outre au livre de Matthias Küntzel « Jihad et haine des Juifs* » qui démontre qu’historiquement, la rhétorique violemment antijuive de l’islamisme radical n’est pas née avec la renaissance de l’Etat hébreu et le conflit palestinien. Elle a prévalu quelques années après l’émergence de l’Islam.
Si l’on s’en réfère aux sources (2), le Coran et les Hadiths laissent une large place à une haine violente et récurrente envers les juifs. (Les chrétiens ne sont pas épargnés).
- « O croyants ! Ne prenez point pour amis les juifs et les chrétiens ; ils sont amis les uns des autres. Celui qui les prendra pour amis finira par leur ressembler, et Dieu ne sera point le guide des pervers. » (Coran 5 :56)
- « Les Juifs disent : « Uzayr est fils d Allah » et les chrétiens disent : « Le Christ est fils d Allah ». Telle est leur parole provenant de leurs bouches. Ils imitent le dire des mécréants avant eux. » Qu’Allah les anéantisse ! (Coran 9:30)
- Livre El-Bokhari 56, Chap.94, tome 2, p. 322. « L’heure du jugement n’arrivera pas tant que vous n’aurez pas combattu les Juifs et à tel point que la pierre, derrière laquelle s’abritera un Juif, dira : musulman ! voilà un Juif derrière moi, tue-le ! »
- Livre Bukhari LXXXII-803 : Quand Ali lapida une dame le vendredi il dit : « Je l’ai lapidée selon la tradition de l’apôtre d’Allah »
- Livre Muslim XVII-4216 : Récit de Jabir Abdulhah : » l’apôtre d’Allah a lapidé à mort un juif et sa femme de la tribu des Banu Aslam » Dans ce cas, c’est Mahomet lui-même qui a lapidé !…
- Muslim, Livre 37, Numéro 6666 : Récit d’Abu Burda : « Aucun musulman ne mourra sans qu’Allah n’admette à sa place un juif ou un chrétien dans le feu de l’enfer. »
- Muslim, Livre 37, Numéro 6668 : Récit d’Abu Burda : « Il viendra des gens parmi les musulmans le jour de la résurrection avec des péchés aussi lourds qu’une montagne, Allah les pardonnera et il mettra à leur place les juifs et les chrétiens. »
Ajoutons à cela que le livre phare dans les librairies et bibliothèques des pays arabes, du Maghreb aux pays du Golfe, est Mein Kampf d’Adolph Hitler, et en Tunisie, comme le souligne Salem Ben Ammar, le portrait d’Hitler a été hissé sur les murs d’une école sans soulever beaucoup de protestation.
Sur le Net, des citations haineuses envers les juifs du juriste et mufti musulman sunnite Ibn Qayyim al-Jawziyya, originaire de Damas (1292-1350) sont reprises et commentées largement par les sites et blogs en langue française de la Oumma sans que leurs auteurs soient pour le moins inquiétés.
Ainsi l’antisémitisme se colporte ouvertement sur Internet via ces relais communautaires musulmans. Ni les censeurs de la République ni Facebook n’y trouvent à redire…. Liberté d’expression sélective oblige : liberté totale d’un côté, poursuites judiciaires de l’autre.
Le dernier documentaire de Bernard de Lavillardière sur Jérusalem, qui a tant choqué le public averti par ses mensonges et détournements de la vérité historique n’a pas fait sourciller le CSA.
Il sera intéressant de suivre les simulacres de débats judiciaires en janvier prochain dès lors qu’un intellectuel juif est mis au pilori pour avoir dit quelques vérités sur la société française et son évolution délétère, et pour n’avoir pas repris une citation à la virgule près.
De graves questions se posent à la communauté intellectuelle des pays européens
L’Europe serait-elle en passe de devenir une Union soviétique d’un genre nouveau qui condamnerait ses têtes pensantes, pour le fait supposé qu’elles ne se soumettent pas comme il sied à l’Ordre nouveau ?
- Geert Wilders vient d’être condamné pour incitation à la haine, après avoir cité strictement le coran.
- En Grande-Bretagne, Paul Weston a été arrêté et condamné pour avoir déclamé en public une citation de Winston Churchill sur l’islam.
- En France, Eric Zemmour est régulièrement la cible des dépôts de plainte de la police de la pensée.
La réalité est qu’est devenu un délit le fait de dire la vérité historique et sociologique sur les musulmans.
- Les historiens et les chercheurs, les universitaires, pourront-ils encore travailler avec cette épée de Damoclès, si le moindre mot critique envers l’islam et certains comportements des musulmans les expédie devant une juridiction pénale ?
- Assistera-t-on un jour à un débat de fond sur la réalité des faits, ou à un alignement sur l’antisémitisme musulman qui se répand et s’enracine dans le terreau de l’antisémitisme français ?
- Va-t-on élaguer définitivement l’Arbre de la liberté, fixer devant un tribunal des limites de plus en plus strictes (elles sont laissées à libre appréciation de juges islamophiles) à la liberté d’expression, et entériner ce climat d’oppression ?
- Le délit de blasphème pratiquement édicté par Obama serait-il en train de prendre forme en Europe ?
Dans un monde où l’ONU et l’UNESCO réécrivent l’Histoire (et spécifiquement l’histoire juive au profit d’une légende palestinienne), le combat est redevenu celui de la vérité contre le mensonge, de la lumière contre l’obscurantisme.
Amnesty International ou la faillite morale d’un groupe de défense des droits de l’homme de premier plan
Le 21 avril 2015, The Algemeiner signalait qu’Amnesty International Grande-Bretagne, lors de sa réunion annuelle des droits de l’homme, avait rejeté une seule motion : celle qui devait s’attaquer à la vague antisémite croissante en Grande-Bretagne.
« Ce fut la seule résolution rejetée pendant toute la conférence », avait déploré le membre d’Amnesty Andrew Thorpe-Apps, qui avait déposé la résolution lors d’une conférence d’Amnesty International en Mars. Thorpe-Apps qui n’est pas juif se disait « consterné » par ce qu’il avait « vu dans la presse contre la communauté juive. »
Bien que la motion ait été rejetée de justesse par 468 voix contre 461, le président d’ONG Monitor, Gerald Steinberg confiait à Algemeiner :
« La décision d’Amnesty International GB (AIUK) sur l’antisémitisme met en évidence l’hypocrisie et la faillite morale de ce qui fut autrefois un groupe de défense des droits de l’homme de premier plan. »
Et d’ajouter : « À une époque d’attaques antisémites meurtrières en Europe, la cécité morale d’Amnesty est une condamnation radicale de l’organisation. »
Un tel retournement de la part d’Amnesty illustre le malaise qui traverse le monde.
On verra en janvier prochain lors du procès (mais on s’en doute déjà) quels organismes prendront le parti du Collectif contre l’Islamophobie et lesquels voleront au secours de Georges Bensoussan.
La France qui se targue encore d’être le pays des droits de l’homme figure maintenant en 45e position du classement mondial pour la liberté d’expression. Elle n’est ni l’Iran ni l’Arabie Saoudite où
s’appliquent la Charia, mais la somme de ces signes inquiétants montre qu’à divers niveaux s’exercent des pressions de plus en plus liberticides.
La vérité historique et la liberté d’expression sont combattues par des officines puissantes dès que sont abordés sujets sensibles comme la critique de l’Islam par des non-musulmans, et le sujet le plus tabou de tous : l’antisémitisme musulman. Et les grands médias se taisent.
Les médias d’opposition ne peuvent exister que sur internet. Ils déplorent que la liberté d’expression soit battue en brèche par la montée de l’intolérance islamique. Pour les punir de dire ces vérités, les grands médias les qualifient de « fachosphère ».
Ceux qui ont défié le politiquement correct comme Pierre Cassen et Pascal Hilout de Riposte laïque, en rédigeant un éditorial « Occupation : bien sûr que les prières dans la rue, les voiles, le halal et les mosquées sont des symboles d’occupation et de conquête », ou Christine Tasin de Résistance républicaine, qui a tenu le 15 octobre 2013 des propos réalistes en marge de la fête de l’Aïd el-Kebir : « Oui je suis islamophobe et alors ? La haine de l’islam j’en suis fière. L’islam est une saloperie […], c’est un danger pour la France» font l’objet d’un harcèlement judiciaire orchestré pour les réduire au silence au terme de procédures interminables et de lourdes condamnations.
De manière très habile, les officines musulmanes savent utiliser les plates-formes et la complicité des médias et des pouvoirs publics, et ils exploitent toutes les ouvertures et failles de notre système. En cela, elles reçoivent l’appui d’organismes censés défendre les droits de l’homme et de nombreux intellectuels de gauche.
Une réalité inquiétante s’est installée en Europe.
Que peut bien faire la justice pour inverser cette tendance ? Le souhaite-t-elle vraiment ? N’est-elle pas partiale ? Quelle condamnation risque Georges Bensoussan ? On connaît la souffrance de Salman Rushdie et de Robert Redeker. Ce dernier vit toujours caché sous protection policière, après avoir publié le 19 septembre 2006 dans le Figaro, un texte intitulé « Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre ? » C’est l’autre versant de la censure.
Le monde libre l’est-il encore, a-t-il seulement la volonté de ne pas disparaître ? La réponse est mitigée : si les médias occidentaux avaient voulu être Charlie après l’attentat contre le journal satirique, ils auraient tous le même jour publié les caricatures de Mohammed, et auraient ainsi déboussolé les jihadistes.
© Nancy Verdier pour Dreuz.info.
(1) salembenammar.wordpress.com/tag/haine-du-juif
(2) [Oumma.com : Hadiths authentiques, Source universitaire : Traducteur : Abd-al-Hamid Siddiqui, spécialiste du sunisme]