L’échelon politique au Liban a peur de la guerre

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Le Liban face à la crise : inquiétudes politiques et pénuries imminentes

Alors que les tensions entre le Hezbollah et Israël continuent de s’intensifier, le paysage politique libanais est marqué par une profonde inquiétude. Les récentes frappes préventives menées par l’armée israélienne, qui ont ciblé des installations du Hezbollah au Liban, ont exacerbé les craintes d’une escalade majeure. Le ministre libanais de l’Économie a exprimé publiquement ces préoccupations, soulignant la fragilité de la situation actuelle.

Lors d’une déclaration à la chaîne de télévision Al-Arabiya, le ministre a révélé que le Liban se trouve dans une position extrêmement précaire. « Nous nous opposons fermement à toute escalade initiée par le Hezbollah, » a-t-il affirmé, avant de souligner un autre point alarmant : les réserves de médicaments et de nourriture du pays ne suffiraient que pour quatre mois en cas de conflit prolongé. Cette déclaration met en lumière les défis économiques et humanitaires auxquels le Liban serait confronté si la situation venait à dégénérer davantage.

Le ministre a également évoqué un climat politique de plus en plus tendu au sein du gouvernement libanais, marqué par des divisions internes. Certains ministres auraient même décidé de boycotter les réunions, aggravant la paralysie institutionnelle du pays. Cette instabilité politique ajoute une couche supplémentaire de complexité à une situation déjà explosive.

Les craintes du gouvernement libanais ne sont pas sans fondement. Le dimanche matin, vers 5 heures, le Hezbollah aurait préparé une attaque massive contre Israël, planifiant de lancer des missiles vers Tel-Aviv. Cependant, cette offensive a été contrecarrée par une frappe israélienne préventive, qui a détruit tous les lanceurs prévus pour cette attaque. L’armée israélienne affirme avoir neutralisé des milliers de missiles dirigés vers le nord du pays grâce à une opération aérienne impliquant une centaine d’avions.

Le plan initial du Hezbollah consistait à lancer environ 6 000 missiles, dont plusieurs dizaines visaient la zone centrale d’Israël, avec une attention particulière sur le complexe de Guelilot. Ce projet ambitieux visait à frapper Israël de manière significative, mais il a été déjoué avant même de pouvoir se concrétiser.

Face à cette escalade et aux conséquences potentiellement désastreuses pour le Liban, le gouvernement semble de plus en plus conscient de l’importance de maintenir la paix et d’éviter une confrontation directe avec Israël. La déclaration du ministre de l’Économie reflète une prise de conscience accrue des limites du pays, tant en termes de ressources que de stabilité politique.

Alors que le Liban se trouve au bord d’une crise humanitaire et politique, les appels à la prudence et à la désescalade se multiplient au sein du gouvernement. La situation reste extrêmement volatile, et l’avenir du pays dépendra largement de la capacité des dirigeants à naviguer dans ce contexte périlleux. Le spectre d’une guerre prolongée plane sur le Liban, mettant en lumière les vulnérabilités d’un pays déjà fragilisé par des années de troubles économiques et politiques.

Jforum.fr

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