Le Wall Street Journal a publié un long article sur les positions du secteur orthodoxe quant à la question de la conscription et celle de la réforme juridique. Yehoshua Menou’hin, avrekh orthodoxe, au journal américain : « Profiter d’un parc d’attractions ou d’un tour du monde est un plaisir momentané qui passe au bout d’une minute. Je ne pense pas que nous fassions moins de sacrifices. »
Be’hadré ‘Harédim – Yankee Farber – Illustration : Wikipédia
L’influent Wall Street Journal couvre en détail l’une des questions brûlantes ici qui menace de déchirer le pays : les orthodoxes en Israël.
Le journal explique à ses lecteurs qu’en Israël : « Il existe un bloc politique puissant et en croissance rapide, le bloc a longtemps évité le service militaire ainsi que d’autres aspects de la société laïque. Leurs efforts pour obtenir un sursis au service militaire ont été contrecarrés à plusieurs reprises par Cour suprême d’Israël. En collaboration avec le parti Likoud du Premier ministre Benjamin Netanyahou, ils font pression pour un changement du système judiciaire afin d’affaiblir la Cour ».
Les journalistes du journal ont interviewé un avrekh de Bené Brak, le rav Yehochoua Menou’hin, père de six garçons, qui a déclaré : « Je ne pense pas que nous fassions moins de sacrifices ». Selon lui, « J’ai renoncé aux plaisirs de ce monde pour la Tora. J’ai renoncé aux restaurants, à la culture, aux lieux de divertissement. J’ai renoncé à beaucoup de choses dans ma vie. »
Les récentes manifestations à Bené Brak n’ont pas impressionné Devora, l’épouse du rav Menou’hin : « Les gens qui manifestent ne connaissent rien au judaïsme », dit-elle. « Ils sont comme des bébés (élevé chez les non-juifs). S’ils connaissaient le judaïsme, ils ne le feraient pas. »
Les journalistes ont visité la maison du rav Menou’hin, la famille vit dans un appartement de trois pièces, leurs six fils partageant deux chambres. Tous leurs meubles ont été achetés d’occasion. Le journaliste a passé une journée entière avec le rav Menou’hin, y compris une visite au kollel où il étudie pour expliquer à ses lecteurs ce qu’est un « kollel ».
« Si vous allez dans un parc d’attractions ou si vous buvez un verre de vin, vous êtes heureux pour quelques instants. Mais lorsque vous étudiez la Tora, la joie reste toujours avec vous », a déclaré le rav Menou’hin.
« Nous approchons d’un conflit majeur », a déclaré le commentateur orthodoxe Israël Cohen au journal, « si aucune des parties ne prend ses responsabilités, cela ne se terminera pas bien ».
Cohen a ajouté que: « L’autre côté, les libéraux, doivent comprendre qu’eux aussi doivent faire des compromis. Il ne doit y avoir aucun conflit entre les parties du peuple, tout peut être résolu en parlant. »
Eli Palai, PDG de l’Institute for Ultra-Orthodox Policy, a déclaré au journal : « La société orthodoxe vous apprend à être une bonne personne, un bon père de famille et un bon bénévole. Ce sont des valeurs importantes. »