Le Tour de France est devenu un support de communication pour les BDS et ses officines, notamment le Collectif Palestine Vaincra dont la dissolution a été suspendue par le Conseil d’Etat. « Israël hors du Tour de France » est le mot d’ordre de cette année. Arguant de la « politique coloniale, d’apartheid et de génocide », pas moins, ces officines dont le fonds de commerce est la haine d’Israël, trépignent sur la ligne de départ. Il y avait eu une première tentative dès janvier 2022, auprès du Président de l’Union Cycliste Internationale, (UCI), le sommant d’éliminer l’équipe israélienne, qui déclina poliment et fermement au motif simple que c’est une équipe homologuée en bonne et due forme.
La campagne de communication est une nouvelle fois axée sur « colonial, apartheid et génocide ».
- Coloniale: une invention palestiniste. Reprenant le message d’un journaliste très influent dans le monde arabe Eddie Cohen, qui promet une belle récompense, nous demandons à ces énergumènes de fournir les noms d’un quelconque Président palestinien et de son Ministre des Sports, d’avant 1948. Les photos des titulaires à joindre sont requises pour valider toute proposition.
- Apartheid: un mensonge discriminatoire. Avec 20% de population non juive et très majoritairement arabe, ayant des députés élus à la Knesset et un groupe ayant fait partie de la coalition sortante, ce mot est vide de sens appliqué à Israël. Ce n’est pas comme en Irak ou toute personne ayant des relations avec Israël est désormais passible de mort. Ce n’est pas comme le fait l’Autorité palestinienne, la rémunération de tueurs de Juifs. Ce n’est pas comme le Liban qui interdit certaines professions aux Palestiniens. Ce n’est pas non plus comme l’Iran qui poursuit son programme nucléaire pour se débarrasser de l’Etat juif. Alors qu’Israël multiplie et développe les relations avec les pays arabes, notamment dans le cadre des Accords d’Abraham. Apparemment les BDS n’ont pas fait de mise à jour depuis un certain temps.
- Génocide: un autre phantasme palestinien. Avec une population revendiquée aujourd’hui de plus de 12 millions de Palestiniens dans le monde, soit une croissance de 2000% depuis 1948, de quel génocide est-il question ?
Enfin les cris d’orfraie pour tenter de comparer la Russie et Israël tombent à plat. Les BDS n’ont pas remarqué que ce sont des gouvernements qui, dans une action concertée de sanctions contre l’agression militaire russe, ont décidé de boycotter les compétiteurs russes de diverses manifestations. Il ne s’agit pas de discriminer au nom du génocide inventé d’un peuple tout autant inventé qu’un État. L’Ukraine existe, ses villes sont détruites, des civils meurent sous les bombes. Si BDS ne fait pas la différence, c’est inquiétant.
Ce qui est plus incompréhensible c’est le laxisme dont ces officines bénéficient, alors que l’antisémitisme est en hausse constante en France. Inonder des petites villes sans contact et souvent sans même connaître de juifs, de photos souvent trafiquées pour inciter à la haine d’Israël est un problème national. Depuis 2019, l’Allemagne a interdit les BDS y compris les manifestations, genre Nakba, pour restreindre la propagation de l’antisémitisme. Aux Etats-Unis certains états ont mis en place des législations qui interdisent le boycott et dont les entreprises doivent être signataires. Attaquée en justice, cette loi vient d’être confirmée en appel. La haine d’Israël, sa discrimination systématique sont une incitation forte au rejet d’Israël et donc des juifs. Que veut dire la lutte contre l’antisémitisme face à cette déferlante qui va inonder les routes de France, avec, de plus, des risques de sécurité pour tous les coureurs ? Jusqu’à quand la France sera-t-elle en bas du classement quant à la question du sentiment de sécurité des juifs français. Jusqu’à quand la haine d’Israël bénéficiera-t-elle de tant de complaisance ?
Evelyne Gougenheim, Secrétaire générale du BNVCA