Le secret de Polichinelle a été dévoilé : les hauts fonctionnaires en Israël se permettent n’importe quoi, et surtout en ce qui concerne les dossiers qui tournent autour du Premier Ministre. Là, c’est un journaliste original en ce qu’il ne se gêne pas d’enquêter à ce sujet et de faire paraitre ses conclusions qui a perturbé l’ensemble de l’establishment politique, comme on peut le lire ici. Nous avons également déjà rapporté les commentaires d’un avocat (voir ici), précisant être consul d’honneur du Zimbabwe en Israël, et ajoutant : « Je vous dis que la situation là-bas est meilleure qu’ici »…
A présent, le Premier ministre Benjamin Netanyahou s’empare à son tour de ces dévoilement, et a convoqué une réunion spéciale des membres du Likoud à la Knesset, définie par le président du parti, Miki Zohar, comme une étant une « réunion urgente concernant la conduite de la police et du bureau du procureur de l’Etat ». « La réunion est obligatoire », a-t-il ajouté pour les membres de la Knesset plus tôt dans la journée.
Netanyahou a évoqué la révélation de la façon dont la police et le bureau du procureur de l’État avaient effacé un conflit d’intérêts dans l’enquête sur ses dossiers et a déclaré que «beaucoup d’entre vous m’ont parlé ces derniers jours de ce qui a été révélé cette semaine ».
« Hier, nous avons découvert comment ils ont enterré une enquête qui cherchait à examiner les moyens inappropriés utilisés pour amener Nir Hefetz à être témoin d’État. Les responsables des forces policières voulaient enquêter – et le bureau du procureur de l’État a enterré l’affaire. Un enquêteur principal dans les affaires contre moi et ma femme était aussi en grave conflit d’intérêts. Là aussi, le bureau adéquat a voulu enquêter – le procureur a enterré l’affaire. »
« Un citoyen israélien a été tué à Umm al-Hiran et défini comme terroriste alors qu’il n’avait commis aucun acte répréhensible. Ici aussi, ce même service a voulu enquêter et le parquet a enterré l’affaire. Pourquoi ont-ils fait tout cela ? Non pas pour des raisons d’application de la loi, mais parce que j’ai osé dire qu’il y avait des choses inappropriées dans ces enquêtes et parce ils ne voulaient pas enquêter sur les allégations de telles infractions. «
« Il est impossible de ne pas être choqué. Ce comportement doit faire l’objet d’une enquête. Mais qui va enquêter ? Le commissaire qui est censé contrôlé l’enquêteur ? L’avocat qui garde le commissaire principal ? Peut-être le conseiller juridique du gouvernement ? Mais est-il possible que le conseiller juridique ne soit pas au courant de tout ce comportement? J’estime prudemment que le conseiller juridique ne s’amusera pas à effectuer une telle enquête… En conséquence, il n’y a pas d’échappatoire à une enquête indépendante. Les citoyens israéliens veulent connaître la vérité et c’est seulement de cette manière que l’Etat de droit et la démocratie peuvent être garantis. Il n’y a plus moyen de continuer à noyer le poisson », a conclu Netanyahou.
Il est fort intéressant de voir si le Premier ministre a raison, et que la lumière peut être faite encore sur toutes ces anormalies et sur toutes ces affaires !