Le tatouage arabe de Pete Hegseth suscite la controverse

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Le tatouage arabe du secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth suscite la controverse

Le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, fait l’objet d’une controverse grandissante depuis la divulgation d’images sur les réseaux sociaux montrant un tatouage en arabe sur son bras. Le mot inscrit, « kafir », signifiant « infidèle » ou « non-croyant », est une expression couramment employée dans le contexte islamique. Cette découverte a immédiatement suscité des interrogations sur la symbolique du tatouage et ses implications, notamment au sein de l’armée américaine.

Un symbole controversé

Si le terme « kafir » est historiquement utilisé dans la théologie islamique pour désigner ceux qui ne partagent pas la foi musulmane, il a également été récupéré par des groupes d’extrême droite. Cette association inquiète de nombreuses organisations de défense des droits de l’homme et militants, qui y voient une marque d’islamophobie.

Le cas de Joe Biggs, ancien dirigeant des Proud Boys, qui porte un tatouage identique, a renforcé cette perception. Pour certains observateurs, ce marquage pose un problème particulier étant donné la position de Hegseth à la tête du Département de la Défense.

 

Réactions et critiques

La militante pro-palestinienne Nardine Kiswani a vivement critiqué Hegseth sur les réseaux sociaux, affirmant que ce tatouage n’était pas qu’un simple choix personnel mais un « symbole clair d’islamophobie ». Selon elle, ce type de signaux a des conséquences réelles sur les politiques militaires américaines, notamment en ce qui concerne les interventions au Moyen-Orient.

Nihad Awad, directeur national du Conseil des relations américano-islamiques (CAIR), a également réagi, qualifiant ce tatouage de « manifestation d’hostilité anti-musulmane ». Il souligne que le mot « kafir » peut être perçu comme une marque d’opposition à la foi musulmane, ce qui pose un problème alors que l’armée américaine compte entre 5 000 et 6 000 soldats musulmans.

 

Des symboles répétés

Cette controverse n’est pas la première impliquant les tatouages de Pete Hegseth. Outre « kafir », il arbore également l’inscription « Deus Vult » sur son bras, une expression en latin signifiant « D’ le veut », historiquement associée aux croisades. De plus, une croix de Jérusalem figure sur sa poitrine, renforçant l’idée qu’il porte un ensemble de symboles religieux qui ne sont pas neutres.

Si Hegseth revendique son attachement à ces symboles pour des raisons personnelles et historiques, certains estiment qu’ils envoient un message trouble, surtout dans un contexte international où la sensibilité religieuse est un sujet clé.

 

Une pression politique accrue

Cette affaire intervient à un moment où Pete Hegseth est déjà sous le feu des critiques. Récemment, des membres du Congrès ont appelé à l’ouverture d’une enquête sur un incident lié à la divulgation de plans militaires américains concernant le Yémen. Certains parlementaires demandent même sa démission, estimant que son maintien en poste nuit à la cohésion de l’armée.

Alors que la polémique enfle, la question demeure : ces tatouages relèvent-ils simplement d’une expression personnelle ou sont-ils le reflet d’une posture politique aux conséquences potentiellement graves ?

 

Jforum.fr

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