En 2023, le ministère de l’Intérieur et le SPCJ ont recensé 1 676 actes antisémites.
Cette année a été marquée par une explosion des actes antisémites à partir du 7 octobre 2023.
L’étude réalisée sur les actes antisémites recensés en 2023 se portera, dans un premier temps, sur les tendances générales du phénomène constatées au cours de la période puis, dans un deuxième temps, nous ferons un focus sur la flambée des actes antisémites du dernier trimestre de l’année.
EVOLUTION DES ACTES ANTISÉMITES DEPUIS 2012
EVOLUTION DES ACTES ANTISÉMITES EN 2023
LES PRINCIPALES TENDANCES DE L’ANTISÉMITISME EN 2023
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Les actes antisémites portent atteinte principalement (près de 60%) aux personnes (violences physiques, propos ou gestes menaçants, tracts et courriers) et non aux biens (dégradations, inscriptions, une partie des tracts et courriers).
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Les actes antisémites sont principalement des propos et gestes menaçants (dans plus de 40% des cas).
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Les actes antisémites sont commis essentiellement dans la sphère privée et sur la voie publique.
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Les actes antisémites sont commis sur presque l’ensemble du territoire national. En 2023, les actes antisémites recensés ont été commis dans 616 villes ou communes différentes, et dans 95 des 101 départements français.
Depuis l’attaque menée par le Hamas, le Jihad Islamique et le FPLP le 7 octobre, les actes antisémites ont augmenté en France de plus de 1000%. Une moyenne quotidienne d’environ 25 actes antisémites a été enregistrée au cours des 30 jours qui ont suivi cette attaque, atteignant certains jours près de 40 actes. Durant les 3 mois suivant cette attaque, le nombre d’actes antisémites a égalé celui des 3 dernières années cumulées.
LA FLAMBÉE DES ACTES ANTISÉMITES A COMMENCÉ DÈS LE 7 OCTOBRE, JOUR DE LA MÉDIATISATION DU MASSACRE DES CIVILS ISRAÉLIENS, ET NON APRÈS LA RIPOSTE ISRAÉLIENNE
Il est à noter que la flambée des actes antisémites en France s’est déclenchée dès le 7 octobre, le jour de l’attaque surprise menée par le Hamas, le Jihad Islamique et le FPLP. Ainsi, le jour même de la diffusion des images du massacre de civils israéliens, les actes antisémites augmentent de plus de 700% comparativement à la moyenne journalière observée d’année en année.
Cette réaction avait déjà été constatée lors de la recrudescence des actes antisémites au lendemain de l’attentat contre l’école juive à Toulouse en 2012 (une augmentation de près de 200%) et après l’attentat de l’Hypercacher en 2015 (une augmentation de près de 300%).
À la lumière de ces trois séquences se dessine un phénomène surprenant et préoccupant: la médiatisation du massacre de Juifs provoque l’augmentation du passage à l’acte antisémite.
La thématique de la « Palestine » a été un moteur important dans l’augmentation des actes antisémites depuis le 7 octobre, comme le révèle l’étude sémantique réalisée sur les descriptions rapportées dans les dépôts de plainte. En effet, on constate que la « Palestine » a été évoquée dans près d’1/3 des actes antisémites perpétrés depuis le 7 octobre, soit 372 actes antisémites. Il est à noter que:
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1/4 de ces évocations fait l’apologie du Hamas
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dans plus de 10% des cas où la thématique « Palestine » est évoquée, les propos font également l’apologie du nazisme
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dans plus d’1/3 des cas où la thématique « Palestine » est évoquée, les propos font également l’apologie du djihadisme
- dans plus d’1/4 des cas ils sont accompagnés d’appels au meurtre
Depuis le 7 octobre, ce sont les actes antisémites commis dans la sphère privée qui ont le plus augmenté (une augmentation d’environ 1500%). Ce chiffre est à mettre en lien avec le sentiment, exprimé par certains Français de confession juive, d’être en insécurité dans leur propre maison, les conduisant parfois à devoir cacher tout signe de judéité.
Dans le milieu scolaire, on constate également une très forte hausse des actes antisémites depuis le 7 octobre (environ 1200%). Nous remarquons qu’un nombre important de ces faits sont accompagnés de propos faisant l’apologie du nazisme (près de 40% des actes), l’apologie du djihadisme (plus de 15% des actes) et de propos évoquant la thématique de la « Palestine » (près d’1/3 des actes).
Concernant les actes antisémites à proximité des synagogues et des écoles juives, nous constatons également une augmentation avec 92 actes pour le seul mois d’octobre. Cependant, cette augmentation est plus faible qu’ailleurs. Ceci peut s’expliquer, sans doute, par les moyens engagés pour la sécurisation des sites ainsi que par la présence visible des forces de l’ordre dès le début de la crise.
Qu’est ce que le SPCJ ?
Le SPCJ, Service de Protection de la Communauté Juive a été créé en 1980 au lendemain de l’attentat de la rue de Copernic à Paris, d’une volonté commune des institutions juives de France.
Le SPCJ est une organisation apolitique, à but non lucratif. Sa vocation exclusive est la protection de la vie juive dans toute sa pluralité.
