Suite au retrait du débat sur la loi rabbinique de l’ordre du jour de la Knesset, Netanyahou et Deri ont eu pendant la nuit une « conversation difficile », au cours de laquelle Deri a accusé Netanyahou de perdre le contrôle de la coalition. • Deri a critiqué Netanyahou : « Vous avez perdu le contrôle, vos députés font ce qu’ils veulent »
JDN
Les responsables du Shas ont lancé ce matin (mercredi) une attaque virulente contre le Likoud après que le débat sur la loi des rabbins ait été retiré de l’ordre du jour de la Commission du droit, de la constitution et de la justice de la Knesset, faute de majorité de coalition. Le Shas a fait valoir que la dissolution complète de la coalition n’était qu’une question de temps.
Des responsables du Shas ont déclaré aux informations ce matin : « Chacun fait comme il l’entend. Il n’y a pas de coalition, il n’y a pas de discipline et le plus frustrant est que le Likoud est un parti composé de 35 factions distinctes. La dissolution complète de la coalition n’est qu’une question de temps. »
Yehuda Schlesinger a publié sur Israël Hayom qu’après minuit, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a appelé le député du Shas Aryeh Deri et lui a dit : « Il est impossible de faire adopter cela, je n’ai pas de majorité pour cela, les maires me font pression, Ben Gvir n’est pas prêt à m’écouter, c’est impossible. »
Deri a critiqué Netanyahou : « Vous avez perdu le contrôle. Vous n’avez aucun contrôle sur quoi que ce soit. Vos députés font ce qu’ils veulent. Ce n’est pas possible. Soit il y a une coalition, soit il n’y en a pas. Depuis la création de l’État, il n’y a pas eu de gouvernement aussi mauvais pour le public orthodoxe que celui-ci. »
Amit Segal a publié 12 autres citations de la conversation difficile dans l’actualité. Deri : « Nous ne devons pas nous fier à la liste commune et à Abbas, mais nous avons 64 députés ». Netanyahou : « Mais je ne peux pas en amener 64, il y a des rebelles au Likoud et chez Ben-Gvir. »
Deri : « Alors vous comprendrez le sens. Depuis des années, nous nous suicidons pour ce gouvernement, mais que voulez-vous que je dise au public et à nos rabbins ? Pensez-vous qu’il est raisonnable que je leur dise que le premier ministre a perdu le contrôle ? »
Netanyahou : « Alors, que va-t-il se passer ? »
Deri : « Décidez ce que vous voulez, vous êtes le Premier ministre. Si vous craignez que nous jouions avec colère, nous ne sommes pas comme ça. Mais c’est très triste. »