Le sang musulman est-il plus rouge ?

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Il existe de nombreuses similitudes entre Gaza et le Liban ces jours-ci : des migrations forcées du sud vers le nord, la mort de civils, l’utilisation de maisons privées pour des activités terroristes, des tirs de roquettes, des attaques aériennes, etc. Cependant, en y regardant de plus près, on constate qu’il s’agit de deux théâtres d’opérations fondamentalement différents, qui partagent un dénominateur commun : le désir de détruire Israël. Le monde, qui explique son penchant pour les Palestiniens prétendument « faibles », aura du mal à justifier son soutien à l’axe chiite riche, dont l’objectif principal est de détruire l’unique État juif.

Israël Gradwohl | Kikar HaChabbath

Il existe aujourd’hui de nombreux points communs entre le Liban et Gaza. En fait, quiconque observe les images de destruction provenant de ces deux théâtres doit vérifier les légendes pour savoir s’il s’agit d’un quartier de Rafah ou d’une maison dans la région de Nabatieh.

Il n’est pas difficile de trouver des similitudes entre la situation au sud et au nord : des bombardements sur des habitations civiles, des évacuations massives — du sud vers le nord, des rapports de civils tués — « femmes et enfants », les deux termes les plus aimés des médias internationaux ces jours-ci. Et, surtout, dans les deux théâtres, des combattants terroristes se cachent parmi leurs propres civils et tirent sur d’autres civils.

Dans les deux théâtres, nos ennemis perfides utilisent les maisons civiles pour stocker des roquettes et des armes, qui serviront un jour à « libérer Jérusalem ».

Selon les rapports des médias israéliens, le Hezbollah loue même des chambres chez des habitants locaux pour y entreposer des missiles, avec l’intention de les lancer vers Israël. L’ancien Premier ministre Bennett a confirmé cette information lors d’une interview accordée à un média étranger cette semaine.

Cependant, malgré les similitudes entre ces deux théâtres, il existe une différence importante et essentielle que beaucoup oublient. Alors que la situation au sud se déroule face à un ennemi palestinien qui revendique depuis des décennies une « Nakba » et des droits sur un territoire conquis par Israël, l’ennemi du nord ne fait pas de telles revendications.

Le Hezbollah tente certes de se faire passer pour le défenseur des faibles Palestiniens, mais même si cela était vrai — et ça ne l’est pas — ni les Libanais ni le Hezbollah ne sont victimes d’aucune « agression » israélienne ou d’une occupation de leurs terres.

On peut dire du Hezbollah et de l’axe chiite : « Vous n’avez aucune revendication légitime ». Israël n’a jamais pris de territoire à l’Iran, et ce qu’elle a pris au Liban, elle l’a rendu depuis longtemps.

Et pourtant, le Hezbollah, qui contrôle de facto l’État libanais, persécute l’État juif et tire des roquettes sur des civils israéliens. Pourquoi ? Parce que.

Une autre différence significative entre le Hamas et le Hezbollah réside dans la puissance militaire de ces deux organisations. Alors que le Hamas reste un groupe terroriste relativement faible, fabriquant uniquement des roquettes artisanales, le Hezbollah possède une énorme quantité de roquettes à courte et longue portée, de missiles de croisière, de missiles balistiques et de drones suicides. La majorité de ces armes sont fabriquées en Iran, en Russie et en Chine.

Le Hezbollah est non seulement la plus puissante organisation paramilitaire au monde, mais aussi la plus grande force paramilitaire dotée de missiles.

C’est vrai, Israël possède l’une des meilleures forces aériennes du monde et de nombreuses capacités que le Hezbollah n’a pas, mais il ne s’agit plus du tout d’une guerre entre le fort et le faible. C’est plutôt une guerre d’un petit État isolé contre un immense axe qui s’étend sur de nombreux pays et une vaste région du Moyen-Orient.

Malgré cela, les médias internationaux se concentrent, comme à Gaza, sur la « souffrance libanaise », sur la question de la « proportionnalité », sur le nombre de civils tués, sur les femmes et les enfants morts pendant la guerre, et plus récemment sur la migration forcée des habitants du sud du Liban vers le nord.

Voici quelques titres de mercredi, publiés par le réseau hostile CNN à propos de la guerre entre Israël et le Hezbollah :
« Plus de 90 000 personnes récemment déplacées au Liban, selon l’ONU. »
« Au moins 51 personnes tuées au Liban mercredi lors de frappes israéliennes, selon le ministre de la Santé. »
« 1,5 million de personnes ont trouvé refuge au Liban en raison de la guerre civile en Syrie. Maintenant, beaucoup prennent le chemin inverse. »

Le point commun de ces trois titres, tirés d’un reportage en direct de CNN, est clair : la construction d’un récit selon lequel les Libanais sont faibles et opprimés, et Israël est la grande puissance malveillante qui les attaque.

Bien que tout le monde sache qu’Israël n’a pas provoqué le Hezbollah, que le Hezbollah stocke des munitions dans des maisons civiles, le monde occidental continue de demander à Israël de ne pas toucher à l’ennemi qui se cache dans des zones civiles.

Même après que le monde entier a vu les multiples explosions secondaires qui ont suivi les frappes israéliennes sur des maisons civiles, prouvant à quel point le Hezbollah stocke effectivement des armes dans des maisons libanaises, les agences de presse écrivent qu’elles « ne pouvaient pas vérifier de manière indépendante les affirmations israéliennes ».

Le récit arabe selon lequel Israël est l’agresseur et les Arabes sont faibles et opprimés s’est profondément enraciné dans les médias occidentaux depuis plusieurs décennies.

L’effort de l’axe terroriste musulman pour dépeindre Israël comme l’agresseur est évident dans un post publié mercredi par le guide suprême iranien, Ali Khamenei.

Quant aux accusations contre Israël d’avoir tué des civils, il serait intéressant de poser la question suivante à des présidents de pays comme la France : que feriez-vous, Monsieur le président de la République éclairée, si des roquettes étaient tirées sur les Champs-Élysées depuis le tristement célèbre département du 93, en banlieue parisienne ? D’ailleurs, la situation là-bas n’est pas si éloignée de cela déjà aujourd’hui…

Le monde occidental n’a pas de solutions concrètes au désir intense du monde arabe radical de détruire l’État d’Israël, mais la vérité est qu’il ne cherche même pas à en trouver. En d’autres termes : ne vous défendez pas, peu importe si vous mourez, l’essentiel est que vous ne tuiez personne — le sang musulman est trop précieux et dangereux pour être versé dans les rues de Paris et de Londres.

Ce phénomène porte un nom : l’antisémitisme.

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