D’une manière inhabituelle, le roch Yechiva de la Yechivath Brisk, rav Avraham Yehochoua’ Soloveitchik, a donné son cours quotidien dans la grande salle de la Yechiva et par le biais d’un haut-parleur. En prélude, il a provoqué une épidémie plus grave que le virus corona: « Il y a ceux qui se sont déjà complètement écartés et il y a ceux qui ne font rien. Nous devons nous mobiliser et faire quelque chose », a-t-il déclaré.
Be’hadré ‘Harédim
Au début du cours quotidien, le roch Yechiva de la Yechivath Brisk, rav Avraham Yehochoua’ Soloveitchik, a parlé d’un décret beaucoup plus grave que le corona qui fait rage.
Selon le rav, « les jeunes qui avaient l’habitude de s’asseoir et d’étudier dans un cadre ordonné jusqu’à présent ne s’y retrouvent pas ». Cette situation les perturbent totalement. « C’est un décret contre lequel on devrait instaurer un jour de jeûne. C’est une situation qui, même lorsque le corona disparaîtra, il sera difficile de s’en remettre, même maintenant il y a des déviation qui sont difficiles à corriger et il est clair que nous devons nous lever et faire quelque chose », s’est écrié le Roch Yechiva.
« Où sont tous ceux qui criaient tout le temps que les étudiants devraient fermer la Guemara pour étudier avec des garçons laïcs de la périphérie ? Maintenant, venez rassembler nos jeunes à nous pour s’assoir avec eux et les ramener dans le bon chemin. »
Le chef de la Yechiva a ajouté : « Pourquoi constamment parler de la distance à garder les uns des autres, nous devons nous asseoir et nous casser la tête pour trouver une solution pour ces jeunes. Il est question de pertes d’âmes. Chaque jour, des élèves se perdent. »
« Ils ont fermé un quartier et tout le monde vient crier contre l’État. Avons-nous oublié qui est l’État ? Nous savons que l’État est hérétique et infidèle, mais nous leur crions dessus? Nous avons oublié qu’il y a un Souverain du monde ? »
Il a conclu : « Nous sommes Ben hametsarim (entre le 17 Tamouz et le 9 Av), et nous devons savoir que D’ veut quelque chose de nous. Quiconque crie et se plaint que le pays ferme doit se rappeler de la parabole du Maggid de Douvna, le chien tente de mordre le bâton, mais pas celui qui le saisit réellement. «
Behadré ‘Harédim a appris que le Roch Yechiva a donné cette fois-ci son cours dans la grande salle de la Yechiva, ce qui est également un événement historique en soi, car toujours il le donne dans la salle où son père les donnait, et là où son grand père, le rav Yirts’hak Zeèv enseignait. Cela est dû au corona. Le cours a également été donné par haut-parleur, qui est également historique à Brisk – tout cela afin de maintenir les règles de santé, car à Brisk, comme cela est bien connu, on est très strict dans le domaine des précautions à prendre pour assurer la bonne santé.
Ajoutons ici ce qu’a déclaré le rav ‘Hayim Walder, préposé au domaine des jeunes dans le cadre de la municipalité de Bené Brak face au corona : « Le corona réussit encore plus sur le plan spirituel que physique. Il y a malheureusement beaucoup d’abandon des Yechivoth. Notre objectif est d’obtenir des informations sur chaque jeune qui sort hors du cadre. Du fait de la crise, nous rencontrons des bons éléments qui succombent. Nous comprenons que cette crise ne va pas disparaître. Internet joue là un rôle diabolique. Un jeune qui tombe ne doit pas être tenu à l’écart, mais il faut s’en occuper. «
