Le robinet est fermé : Trump déclare la guerre à ce qui est le plus précieux pour Abbas

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L’Autorité palestinienne paie les terroristes quatre fois plus que le salaire moyen en Cisjordanie, incluant des pensions et des études gratuites, révèle John Spencer dans USA Today. Selon lui, l’Autorité palestinienne consacre 300 millions de dollars par an à un système de récompenses pour les assaillants et leurs familles.

Ma’ariv

Un système de récompenses choquant :
John Spencer, directeur de l’Institut de lutte urbaine à l’Académie militaire de West Point, dénonce dans un article d’opinion l’assassinat cruel de Ludmila Lipovsky, 83 ans, poignardée à mort le mois dernier alors qu’elle attendait sa fille devant une clinique à Herzliya. Il qualifie cet acte de nouvelle illustration du prix sanglant de la politique de « salaire contre meurtre ».

L’Autorité palestinienne, explique-t-il, alloue environ 300 millions de dollars par an à des paiements aux terroristes et à leurs familles dans le cadre d’un système économique complexe ancré dans la législation palestinienne. Ce système garantit aux assaillants et à leurs proches divers avantages, allant de pensions mensuelles à des études universitaires gratuites et à une garantie d’emploi futur.

« Dans ce système, plus le crime est grave, plus la récompense est élevée », précise Spencer. Un prisonnier condamné à trois ans de prison reçoit 400 dollars par mois, tandis que ceux condamnés à 10-15 ans reçoivent plus de 1 500 dollars par mois.

Des avantages qui perdurent :
À leur libération, les prisonniers reçoivent une prime unique pouvant atteindre 25 000 dollars, selon la durée de leur incarcération. Ils bénéficient également d’une priorité d’emploi dans les institutions gouvernementales. Ceux qui ne trouvent pas de travail reçoivent des allocations chômage, à condition d’avoir purgé au moins cinq ans de prison pour les hommes, ou deux ans pour les femmes.

« Cela ne se limite pas à une incitation au terrorisme », déclare Spencer. « C’est un véritable ascenseur social. » Dans un contexte de chômage élevé et de faibles opportunités, où le salaire moyen en Cisjordanie est de seulement 380 dollars par mois, ce programme offre une source de revenus assurée, des études et un emploi – des avantages largement supérieurs à ceux auxquels un Palestinien moyen pourrait prétendre.

Même les familles des terroristes tués lors d’attaques ou par les forces de sécurité israéliennes bénéficient d’un soutien via le « Fonds des martyrs ». Les conjoints reçoivent une pension à vie, et les enfants jusqu’à leur majorité, avec des montants mensuels allant de 100 à 1 200 dollars.

Critiques internationales et loi Taylor Force :
« Le programme a été vivement critiqué à l’international », écrit Spencer. En 2018, les États-Unis ont adopté la loi Taylor Force, conditionnant leur aide économique à l’Autorité palestinienne à la cessation de ces paiements. Pourtant, l’Autorité a augmenté les versements de 16,2 millions de dollars par mois l’année dernière.

Spencer révèle que 900 prisonniers de Gaza et des dizaines de milliers de nouveaux « martyrs », y compris ceux impliqués dans les attaques du 7 octobre, ont été ajoutés à la liste des bénéficiaires.

Trump et les accords d’Abraham 
Sous la présidence Trump, plusieurs gouvernements israéliens ont exercé des pressions internationales sur l’Autorité palestinienne pour mettre fin à ces paiements. Avec le retour de Trump et son ambition d’élargir les accords d’Abraham à des pays comme l’Arabie saoudite, le sujet pourrait de nouveau faire les gros titres.

« Tant que ce programme ne sera pas démantelé, avec les organisations terroristes qui le financent, il restera un obstacle majeur à la paix », conclut Spencer.

Un obstacle sociétal et moral :
Au-delà de l’aspect moral, Spencer souligne que ce programme institutionnalise la violence et en fait un levier politique, économique et social. « Dans une société où le chômage est élevé, cette initiative transforme le terrorisme en une voie légitime d’ascension sociale », écrit-il.

Il évoque également le transfert en 2014 de la responsabilité des paiements à l’OLP comme un « changement purement cosmétique ». « Les paiements ont continué comme d’habitude », assure-t-il.

Spencer met en garde : « Aucun effort sérieux pour résoudre le conflit israélo-palestinien ne pourra aboutir tant que ce programme persistera. Il perpétue le cycle de violence et assure que les attaques contre les Israéliens restent une composante intégrale de la société palestinienne. »

Une impasse pour la paix :
« Ce programme représente un obstacle fondamental à la paix », conclut-il. « Tant qu’il y aura une incitation économique aussi significative à commettre des attaques, toute tentative de parvenir à un accord politique sera vouée à l’échec. »

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