Le rav Gafni, dans une interview accordée au Yated Nééman (21 Iyar 5780), s’est exprimé sur le fait que ce soit finalement un gouvernement dans les conditions actuelles qui soit en train de se monter : « Dans les circonstances présentes, on peut rapporter ce que disent nos Sages, « le miraculé ne se rend pas forcément compte du miracle auquel il a eu droit » (Nida 31a)… Je ne sais pas si nous nous rendons compte de ce dont nous avons été épargnés : l’autre option était un groupe où Lapid et Liebermann auraient été dominants… Le gouvernement dans lequel Lapid a été ministre des Finances n’aurait été qu’une introduction faible à ce qui aurait pu se passer. Ils auraient pu rendre notre vie terrible. Mais l’Eternel a mené les choses d’une manière que nul ne pouvait prévoir. Personne ne pensait que ces deux allaient rester hors circuit.
C’est un miracle, une aide divine spéciale à laquelle nous avons eu droit ! »
Dans la longue interview qui suit, le rav Gafni explique les divers éléments positifs qui ont été obtenus par les partis orthodoxes, et les espoirs qu’ont ces partis d’arriver à régler les divers problèmes qui inquiètent depuis longtemps cette partie de la société locale : le règlement officiel des questions d’enrôlement des jeunes à l’armée, en sorte que personne ne puisse être forcé à cesser d’étudier pour cela, et la remise à sa place de la cour suprême, qui, elle, a empêché depuis plusieurs années qu’une solution puisse être adoptée, par l’intermédiaire d’une loi fixant les limites des prérogatives de cette instance, qui, depuis Aharon Barak, fait tout pour dominer la vie publique israélienne, au-dessus de la Knesset.
Il est vrai que tout le monde a peur de cette instance, et du puissant appui dont elle profite de la part des media locaux, mais à présent que Netaniahou a de toutes façons été menacé par elle, il n’a plus réellement le choix, et va devoir se jeter à l’eau pour faire de l’ordre dans cette question.
Cette interview paraitra dans les colonnes de Kountrass magasine en parution (n° 232).
Du reste, dans un autre article passionnant (et passionné), ce même journal fait le point sur l' »affaire Mandelblit », faisant remarquer un phénomène plus qu’inquiétant : une journaliste a plongé dans cette mare pour tenter de faire éclater la vérité, celle du fait que Mandelblit a tenté de fausser les données concernant Achkenazi, alors qu’il était le conseiller juridique du ministère des Armées, face aux enquêteurs officiels. Quelles que soient les excuses présentées à présent par l’establishment, à savoir que la conversation prouvant ce fait soit secrète, en temps normal, quand le procureur comprend qu’il faut laisser des éléments être dévoilés, même dans de pareilles circonstances, il n’hésite pas à le permettre ! Au fait, qui est à présent le procureur général ? Vous avez oublié ? Il s’appelle… Mandelblit, qui s’est nommé lui-même à ce titre. De là, demande le Yated Nééman, se pose une grande question, énorme question : comment se fait-il que les media locaux, mais alors tous, gardent le silence face à ce scandale immense et insupportable ?! S’il fallait prouver de manière éclatante que toute cette histoire, y compris l’accusation de Netaniahou, est totalement faussée, cela eut été possible en constatant le présent silence discret des journaux locaux. Quelle honte !