Le rabbi de Kalov, par. Vayakel : La valeur de la présence au Beth Hamidrach

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Mon vénérable ancêtre, rabbi David de Dinov, rendit visite un jour de ‘Hol Hamo’èd Souccoth à son saint aïeul, rabbi Chalom de Belz. Ce dernier prescrivit de préparer un repas en son honneur. Pendant le repas, le rabbi de Belz sentit que la soupe était froide et en fit la remarque à son chamach. Le rabbi de Dinov observa : « La soupe a traversé la rue, depuis la maison jusqu’à la Soucca, c’est pourquoi elle s’est refroidie. »

Aussitôt, le rabbi de Belz bondit et dit : « Si la soupe, un objet inerte, se refroidit en traversant la rue, à plus forte raison l’homme, un être vivant, peut se refroidir spirituellement. »

Rabbi Pin’has de Korits enseigne dans la Guemara (Nazir 54a) qu’à l’époque du Second Temple, les Sages du Sanhédrin avaient décrété qu’un voyageur devenait impur en sortant d’Erets Israël, tant l’air des nations est pollué par les pensées nocives.

Cet enseignement prend tout son sens aujourd’hui, où la culture occidentale pollue l’atmosphère et expose les Juifs à des influences néfastes au quotidien.

Ainsi, chaque Juif doit faire tout son possible pour passer du temps au Beth Hamidrach. Car la sainteté du lieu purifie l’âme, protège l’esprit et préserve de l’impureté extérieure.

Le ‘Hida, dans son ouvrage Dvach Lepi, explique que même sans étudier, le simple fait de se trouver au Beth Hamidrach a une immense valeur.

Le Choul’han Aroukh enseigne que la seule présence à la synagogue est une Mitsva, comme il est dit : « Heureux ceux qui résident dans Ta maison » (Tehilim 84,5)

Le roi David lui-même dit : « Une chose que je demande à D’… c’est de séjourner dans la maison de l’Éternel… » (id. 27,4)

Dans le traité Kidouchin (30), nos Sages affirment : « Si tu rencontres le mauvais penchant, tire-le au Beth Hamidrach. » Car même sans étudier, l’atmosphère sainte du Beth Hamidrach affaiblit le Yétser Hara’.

L’histoire de rabban Gamliel et des élèves exclus du Beth Hamidrach montre combien l’endroit transforme l’homme.

Le Rav de Gour, auteur du ‘Hidouché Harim, explique que l’influence du Beth Hamidrach harmonise l’intériorité et l’extériorité de l’homme.

La sainteté de l’air du Beth Hamidrach élève l’homme, améliore son étude et sa prière. Le Talmud Yerouchalmi affirme : « Toute personne qui étudie au Beth Hamidrach n’oublie pas rapidement son étude. »

Rabbi Chalom de Belz déclara : « Quand j’étais un jeune Avrekh, j’étudiais uniquement au Beth Hamidrach et je ressentais la sainteté des Amoraïm se déverser sur moi. Aujourd’hui, accaparé par mes fonctions, je n’atteins plus ce niveau. »

Nous comprenons ainsi le verset : « Moché convoqua toute la communauté » – car se rassembler dans un lieu de sainteté est une Mitsva éternelle.

Mon père expliquait que « Vayakel » a la même valeur numérique que « Mikvé », car le Beth Hamidrach purifie comme un Mikvé.

Chabbath Chalom !

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