« Je dirigerai Ma face contre vous, et vous serez abattus devant vos ennemis ; ceux qui vous haïssent vous domineront, et vous fuirez sans qu’on vous poursuive » (Vayikra 26,17)
Il existe aujourd’hui divers organismes qui se sont fixé comme but d’imposer au monde leur théorie de libéralisme extrême, dont le but est de donner raison à tous les fauteurs, en prétendant qu’ils sont nés avec des tendances impossibles à changer. À cet effet, ils s’emploient à encourager ces hommes à commettre toutes sortes d’abominations en public et avec fierté, afin de perdre la vertu naturelle de la honte.
À ce sujet, certains non-Juifs, au fil des époques, ont tenu à respecter des restrictions, et à leur propos, nos Sages disent (‘Houlin 92b) : les Bené Noa’h sont récompensés lorsqu’ils s’abstiennent de ne pas commettre d’abominations en public. Il y a cinquante ans, une nouvelle tendance se développa, stipulant que pour le bien de l’humanité, il faut permettre toutes sortes de désirs sans en avoir honte, car l’homme n’est pas en mesure de surmonter ses tendances innées.
Cette théorie trouve sa source dans un grand mensonge. En effet, Hachem a créé l’homme avec le libre-arbitre et la faculté de surmonter ses déviations innées. Il a prescrit ainsi à tous les hommes de s’abstenir de relations interdites, ainsi que les autres Mitsvoth propres aux Bené Noa’h.
Le Juif, qui possède une âme sainte et une aide divine particulière, comme l’indiquent nos Sages (Yoma 38b) : « Celui qui désire se purifier y est aidé», est en mesure de respecter toutes les Mitsvoth de la Tora s’il le désire.
On connaît ce récit mentionné dans les ouvrages sacrés (Or Pné Moché, parachath ‘Houkat) : un certain roi savait reconnaître selon la forme du visage, les vertus de l’homme. Il affirma que dans le visage de Moché Rabbénou, il discernait tous les défauts, notamment celui de meurtrier. Moché Rabbénou affirma lui-même être né avec ces mauvaises dispositions, qu’il transforma en qualités.
Je peux à ce sujet, en attester de par mon expérience. Je demande en effet aux hommes, femmes et enfants qui viennent me consulter pour être bénis et renforcés, de s’engager à accomplir une Mitsva particulière. Il arrive fréquemment que lorsque je demande à des jeunes gens de s’engager à respecter les règles de la sainteté, ils me répondent que les psychologues leur ont assuré que vu leur nature, ils n’en sont pas capables. Or ceux qui ont accepté de relever le défi ont admis qu’ils avaient la faculté de surmonter leurs tendances et ont eu le mérite de fonder des foyers juifs et de mener une vie heureuse.
Le seul moyen de diffuser le mensonge de cette théorie libérale consiste à répéter fréquemment ce principe en public, avec fierté et à voix haute. De cette façon, le mensonge peut être accepté même lorsque la réalité prouve le contraire.
Ceci n’est qu’un exemple de l’absence de logique à notre époque. Par le canal de divers groupes intéressés à diffuser dans le monde des idées pour leur intérêt, ils s’efforcent de toutes leurs forces d’exposer ces principes « pour le bien de l’humanité », alors qu’il s’agit de pulsions qui causent uniquement du tort à l’homme.
Or les Bené Israël qui se conduisent selon la sainte Tora, donnée par le Créateur, loué soit-Il, ne suivent pas ces théories dont l’origine est dans la rue et continuent à se servir de leur esprit pour dominer leur cœur et leurs autres organes, en suivant la voie du bien, celle de nos ancêtres depuis plusieurs milliers d’années, sans se laisser attirer par les désirs qui écartent l’homme de sa véritable mission.
Cette conduite propre à ceux qui respectent la Tora et les Mitsvoth irrite fortement les tenants de ces nouvelles théories qui exposent diverses idées qu’ils présentent comme indispensables pour la réussite de l’homme, car tant qu’il y a des groupes de personnes qui suivent cette voie ancestrale et sont heureux, leur théorie est en danger. C’est pourquoi nous voyons de nos jours qu’ils tentent de toutes leurs forces d’imposer leurs idées dans nos écoles, voulant nous contraindre à éduquer nos enfants selon leur voie.
Il nous incombe donc de répéter que la véritable réalité est celle décrite par nos Sages (Soucca 52b), stipulant que ces règles sont régies par un principe : « Lorsqu’on le rassasie, on l’affame faim, et lorsqu’on l’affame, on le rassasie. » C’est-à-dire que lorsque l’homme cède à son désir, il éveille en lui un appétit insatiable. Ce n’est pas le cas lorsqu’il s’habituer à surmonter ses penchants, il est alors satisfait, et vit une vie heureuse et sereine.
Il est possible d’affirmer que nous retrouvons cette idée dans les propos de remontrance, en suivant le Zohar qui indique que chaque remontrance renferme des Berakhoth. Hachem a promis aux Bené Israël qu’à l’époque précédant la venue du Machia’h : « Je dirigerai Ma face contre vous » : Je vous accorderai la lumière du visage divin, c’est-à-dire la sagesse de la Tora qui vous guide vers la voie du bien, comme il est dit : « Car à la lumière de Ta face Tu nous as donné, Hachem notre D’, la Tora de vie », « et vous serez abattus devant vos ennemis » : vous deviendrez ainsi une pierre d’achoppement pour vos plus grands ennemis, qui sont le mauvais penchant et ses émissaires, qui cherchent à diffuser de nouvelles théories décadentes dans le monde entier.
Et le verset se poursuit ainsi : « Ceux qui vous haïssent vous domineront» : ils tenteront de vous imposer leurs idées, mais « vous fuirez » : vous et votre famille fuirez la faute et tous ces poursuivants, comme l’indique le Tana dans Avoth (4,2) : « Fuyez la faute », et vous verrez au final qu’avec l’aide de Hachem : « Sans qu’on vous poursuive » : le mauvais penchant ne vous poursuivra pas, et vous aurez le mérite de mener une vie joyeuse et sereine.
Chabbath Chalom !