Il s’avère à présent que le public orthodoxe a été peu informé des problèmes que posait le corona, à ce que l’on peut constater dans les sommes consacrées à la diffusion officielle des informations et des mises en garde dans le cadre des media au début de la crise.
En effet, la radio officielle, Kan, raporte que sur les 35 millions de shékels accordés à ce sujet, seul un million et demi a été utilisé dans les faits en faveur du public orthodoxe, qui, pourtant, représente 20% de la population ! Autrement dit, on a délaissé ce secteur, au profit des autres, et après cela, on l’a critiqué pour le haut pourcentage de personnes touchées par cette épidémie !
A présent, du reste, c’est le contraire qui est vrai : le public orthodoxe a pris les choses très au sérieux, et fait au maximum attention aux instructions, portant masques, évitant toute rencontre publique, respectant les consignes concernant l’écartement entre les gens, etc. Et les résultats sont là : dans l’ensemble des villes orthodoxes, l’augmentation pourtant assez importante qui s’est fait jour ce mois-ci est relativement faible. En revanche, Tel Aviv est à présent la ville la plus fortement touchée, sans oublier Jérusalem avec son lycée laïc, qui a violemment changé la situation générale parmi les élèves, et évidemment aussi chez les parents.
C’est trop facile : ne pas faire d’effort de communication envers un secteur défini de la population, qui souffre d’une certaine antipathie de la part de l’establishment, puis de le critiquer du fait des pourcentages élevés de malades en son sein !