Immédiatement après l’amendement des règlements électoraux des rabbins de la ville, le ministre des Affaires religieuses, Matan Kahana, se prépare à se lancer dans la nomination de rabbins de villes et il veut nommer 35 rabbins – pour la plupart des sionistes religieux.
Be’hadré ‘Harédim – Ari Kalman
Une fois la modification de la réglementation relative à la nomination des rabbins municipaux terminée, le ministre des Affaires religieuses, Matan Kahana, devrait se lancer dans une vaste campagne de nomination, dans le but de nommer pas moins de trente-cinq rabbins municipaux. L’objectif de Kahana est de nommer autant de rabbins que possible qui s’identifient au sionisme religieux, une décision qui exacerbera les relations et conduira même à une confrontation entre celui-ci et le mouvement Shas, qui a jusqu’à présent été responsable de la nomination de la plupart des rabbins de la ville.
Comme révélé cette semaine dans Behadré ‘Harédim, le ministre des Affaires religieuses, Matan Kahana, a publié un mémorandum modifiant le règlement pour l’élection des rabbins municipaux. Le mémorandum montre que Kahana initie un certain nombre de changements spectaculaires dans le processus d’élection de ces rabbins qui lui transféreront le pouvoir, de sorte que dans la plupart des villes, ce seront les laïcs qui éliront les rabbins de la ville, ce qui ouvrira bien sûr la porte à des nominations contre l’opinion des rabbanim.
Une fois la réglementation entrée en vigueur, le ministre Kahana devrait lancer un processus rapide pour sélectionner 35 rabbins municipaux, y compris les grandes villes où le processus d’élection des autorités rabbiniques a été retardé pendant des années, à la fois en raison de difficultés juridiques rencontrées par les tribunaux et de difficultés politiques que Kahana est capable de dépasser, du fait de son manque total de respect d’autrui.
Les principales villes où un rabbin sera nommé selon le plan Kahana : Tel-Aviv où il n’y a plus de rabbin depuis le départ à la retraite du rav Lau, Haïfa, Bené Brak, Beth Shemesh, Beitar Illit… Ce seront les plus grands défis, que ce soit en les grandes villes en raison de désaccords évidents avec les habitants orthodoxes (démocratie, vous dit-on…).
La liste complète des 35 villes où il n’y a pas de maire : Tel-Aviv ; Sdérot ; Ramat Hasharon; Ramat Gan; Rehovot – rabbin sefarade ; Rishon Lezion – rabbin sefarade; Rosh HaAyin; Kiryat Malachie ; Kiryat Bialik; Kiryat Arba ; Emmanuel ; Mitspe Ramon ; Metula ; Kfar Shmaryahu; Kfar Saba; Yehud Monson; Hatsor ; Haïfa ; Herzlia ; Hod Hasharon; Gan Yavne; Bnei Ayish ; Bené Brak; Bétar Illit ; Beit Shemesh; Ashkelon ; Ariel ; Elyakhine ; Hatsor HaGlilit ; Givat Shmouel ; Lod – rabbin Ashkénaze.
Parallèlement, nous avons publié cette semaine environ 13 rabbins de ville qui seront licenciés suite au changement de réglementation qui stipule que les rabbins nommés avant 1974 à vie, finiront leur fonction à 80 ans. Certains finiront leur fonction d’ici un an et si Kahana reste en poste, il nommera des remplaçants
L’entourage du ministre Kahana affirme qu’à part Bené Brak et Beitar Illit, dans toutes les 33 autres villes, ils s’efforceront de nommer un grand nombre de sionistes religieux. On se souviendra que l’élection des rabbins, processus dans lequel le ministre Kahana a une grande influence, a une grande importance pour la mise en œuvre des réformes qu’il a apportées en matière de conversion et de cacherouth, le pouvoir passant du grand rabbinat aux rabbins de la ville.
Comme cela sera rapporté pour la première fois dans Behadrei Haredim, selon les changements initiés par le ministre Kahana, le nombre de personnes pouvant voter sera doublé, les membres du conseil municipal seront tous membres de l’électorat, l’autre moitié sera être des représentants publics, des rabbins locaux, des rabbins de quartier, des chefs d’institutions. La moitié des membres du public sera élue par le ministre des Affaires religieuses, avec l’exigence qu’au moins 40% des membres de l’électorat soient des femmes.
