Le projet américain pour rouvrir la voie de Suez

Le projet américain pour rouvrir la voie de Suez

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Alors que l’on apprend que les Egyptiens sont parvenus à rouvrir le canal de Suez, on entend également que les Américains caressaient déjà un plan d’urgence : ouvrir une nouvelle voie… Comment ?

Les États-Unis comptaient créer un canal traversant Israël grâce à 520 bombes, selon une note déclassifiée de 1963, relayée par Business Insider.

Lorsqu’un projet va dans leur intérêt, les États-Unis ne lésinent pas sur les moyens. Aussi, lorsqu’il a émis l’idée de creuser une voie de substitution au canal de Suez, au beau milieu du désert du Néguev, en Israël, l’oncle Sam a envisagé d’utiliser 520 bombes nucléaires pour parvenir à ses fins, d’après une note déclassifiée datée de 1963 et relayée par Business Insider, jeudi 25 mars 2021. Mort-né, cet ambitieux projet aurait été fort utile à l’heure où un gigantesque cargo bloque le mythique canal de Suez.

Dans un tweet plein d’humour, l’historien américain Alex Wellerstein a publié la fameuse note, qu’il présente comme « sa modeste contribution » pour résoudre la crise actuelle. L’Égypte tente en effet de dégager un porte-conteneurs géant bloquant depuis mercredi cette route commerciale cruciale entre l’Europe et l’Asie, un incident qui pourrait ralentir le trafic maritime mondial pendant plusieurs jours, voire des semaines.

Aucune « faisabilité politique »

La note de 1963, rédigée par le département américain de l’Énergie et le Lawrence Livermore National Laboratory, proposait « l’utilisation d’explosifs nucléaires pour l’excavation du canal de la mer Morte à travers le désert du Néguev », reliant la Méditerranée au golfe d’Aqaba et ouvrant un accès à la mer Rouge et à l’océan Indien. Cette voie artificielle se serait étendue sur près de 260 kilomètres.

Pour justifier le recours à ces centaines de bombes atomiques, le laboratoire brandissait le « coût prohibitif » des méthodes d’excavation conventionnelles. Les auteurs assuraient également que l’utilisation d’un tel arsenal ne poserait pas de problème particulier dans cette « friche désertique et très peu peuplée ».

Mais le mémo a vite balayé cet improbable plan, appuyant sur un oubli flagrant du Lawrence Livermore National Laboratory : la « faisabilité politique » d’un tel projet. « Il est probable que les pays arabes entourant Israël s’opposeraient fermement à la construction d’un tel canal », peut-on lire.

On peut souffler : un tel projet aurait représenté un immense danger pour la santé du pays…

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