Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé mercredi qu’il suspendrait l’aide alimentaire à 27.000 personnes en Cisjordanie à compter du 1er janvier, tandis que l’enveloppe destinée à 165.000 personnes vivant en Cisjordanie et dans la bande de Gaza sera réduite de 20%, en raison de sérieux problèmes de financement, a rapporté l’agence de presse Reuters.
« Le PAM a malheureusement été obligé de réduire considérablement le nombre de personnes que nous soutenons en Palestine, à Gaza et en Cisjordanie », a déclaré Stephen Kearney, directeur de pays du PAM dans les Territoires palestiniens, à Reuters.
Il a indiqué que l’agence devait procéder à des réductions budgétaires, « principalement parce que le montant des fonds que nous recevons a considérablement diminué. »
« Ce n’est pas seulement le PAM, c’est l’ensemble de la communauté humanitaire qui a vu les contributions des donateurs diminuer considérablement », a déclaré Kearney, attribuant le déficit aux coupes budgétaires des États-Unis, principal contributeur du PAM, et à celles d’autres pays apportant une aide aux Palestiniens.
Kearney a par ailleurs affirmé que le PAM avait besoin de 57 millions de dollars pour maintenir le niveau actuel de l’aide apportée à 360.000 Palestiniens pour l’année prochaine.
L’ONU a appelé lundi la communauté internationale à apporter une aide de 350 millions de dollars aux Palestiniens en 2019, affirmant qu’il en fallait davantage, mais qu’elle devait être « réaliste » en raison du manque de donateurs.
Le budget de l’ONU pour l’aide aux Palestiniens a récemment pâti de la décision des Etats-Unis de supprimer la quasi-totalité de leurs contributions financières.
L’administration du président Donald Trump a coupé en 2018 plus de 500 millions de dollars d’aide aux Palestiniens, et cessé de soutenir financièrement l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa).
Jamie McGoldrick, coordinateur humanitaire des Nations unies pour les territoires palestiniens, a déclaré lundi qu’en raison du manque de donateurs, les Nations unies devaient être plus « réalistes » lorsqu’elles demandaient des fonds.
« Nous avons axé ce plan d’intervention humanitaire sur les cas les plus prioritaires », a-t-il déclaré lors du lancement de l’appel dans la ville de Ramallah, en Cisjordanie occupée.
La majeure partie des fonds ira à la bande de Gaza, contrôlée par le mouvement terroriste Hamas et où vivent deux millions de personnes.
« Gaza est en train d’imploser. Ce n’est pas de l’alarmisme. C’est une réalité », avait averti en octobre l’émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient, le Bulgare Nickolay Mladenov.
Source www.i24news.tv