Le député juif du parti arabe, connu pour ses nombreuses déclarations controversées, a été suspendu de la Knesset pour une durée de six mois, après que 25 plaintes ont été déposées contre lui, principalement en raison de sa participation à la procédure judiciaire contre l’État d’Israël devant la Cour pénale internationale de La Haye.
Kobi Ettinger | Kikar HaChabbatי
Le député Moché Roth, président de la commission d’éthique de Yahadouth HaTora, a annoncé ce lundi après-midi la sanction décidée par lui et les membres de la commission à l’encontre du député Ofer Cassif, à la suite de 25 plaintes déposées contre lui. La décision de la commission d’éthique a été présentée à la Knesset.
Rappelons que, il y a quelques mois, la Knesset s’était réunie pour voter sur la proposition d’exclure Ofer Cassif, député de ‘Hadach, qui avait signé une pétition soutenant la plainte déposée par l’Afrique du Sud à La Haye pour génocide à Gaza. Après le vote, la décision a été transférée à la commission d’éthique, qui a décidé aujourd’hui de suspendre Ofer Cassif de la Knesset pour six mois, jusqu’au printemps 2025, l’une des sanctions les plus sévères jamais infligées à un député.
La commission a également décidé de lui retirer deux semaines de salaire, et la suspension de la Knesset prendra effet dès demain.
Il convient de noter que les membres de la commission d’éthique – le président Moché Roth, la députée Pnina Tamano-Shata (Camp national), Sharon Nir (Israël Beiteinu) et Michal Woldiger (Sionisme religieux) – ont pris cette décision à l’unanimité.
Le député Ofer Cassif a réagi : « Mes déclarations politiques contre l’occupation, le nettoyage ethnique, les crimes de guerre et le génocide commis par le gouvernement israélien à Gaza – dont le monde entier est témoin – sont des propos fondés, protégés par la liberté d’expression politique, et prononcés par fidélité à l’image morale de la société israélienne et à ma mission de justice pour les Juifs et les Arabes. Ma sanction est une poursuite de la persécution politique des opposants à la guerre et des critiques du régime sanglant de Netanyahou. »
Cassif a ajouté : « Pour assurer la survie du règne de l’archi-criminel Netanyahou, la campagne de dénigrement et de chasse se poursuit contre tous ceux qui expriment des critiques, y compris les familles des otages. Je suis fier de m’associer aux bonnes personnes persécutées par ce mauvais gouvernement. Je ne me tairai pas et je continuerai à lutter pour l’arrêt de la guerre, le retour des otages, la fin de l’occupation, et la création d’un État palestinien aux côtés d’Israël – pour la paix, l’égalité et la justice pour les deux peuples. »