Le président Yits’hak Herzog dans un discours spécial à la nation à la suite du tollé public entourant la réforme juridique : « La fracture politique et la division sociale ont monté en flèche ces derniers temps ». Le président s’efforce constamment d’engager des pourparlers entre les partis. Les responsables du Likoud ont précisé que le discours n’était pas convenu avec eux.
Be’hadré ‘Harédim – Avi’hai ‘Ami – Herzog dans son discours Photo: Haim Tzach / L.A.M.
Le président de l’Etat, Yits’hak Herzog, a prononcé un discours devant la nation ce soir (dimanche) et a parlé du tumulte public autour de la réforme judiciaire : « J’ai l’impression, nous avons tous l’impression, que nous sommes juste avant une collision, même violente. Le canon est devant une explosion », a commencé Herzog.
« J’en supplie mes frères et sœurs israéliens, les menaces de l’extérieur sont assez fortes. Les violences de toute nature contre les fonctionnaires et leurs élus sont une ligne rouge que nous ne devons en aucun cas franchir. Au moment de choisir entre désintégration et partenariat – Je choisis le partenariat. »
Herzog a ajouté : « Il y a un certain nombre d’hypothèses de base qu’il est important de prendre en compte par rapport à la réforme. La chambre élue du peuple est la Knesset, même dans les relations équilibrées entre les autorités – c’est la chambre du souverain. Le gouvernement élu par la Knesset a le droit de mettre en œuvre des politiques. La relation entre les autorités gouvernementales est basée sur des freins et contrepoids. Les changements peuvent être une décision légitime. La réforme est la base d’un changement bienvenu pour la croissance. Aucune autorité ne doit être fixée ».
Selon Herzog : « Le pouvoir judiciaire doit être le foyer de la diversité des opinions dans la société israélienne. Le fait qu’il n’y ait pas assez de représentation à la Cour suprême pour les juges sefarade m’a troublé pendant de nombreuses années. C’est le produit d’une profonde douleur qui a abouti à la sécession. La douleur de notre frère est réelle, et l’ignorer est une grave erreur. La responsabilité d’écouter et de ressentir les douleurs de toutes les couches du peuple, qui s’expriment dans les peurs et les angoisses, incombe avant tout sur ceux qui détiennent les institutions gouvernantes en ce moment. »