Le Premier ministre Netanyahou dépose une plainte contre l’ex-chef du Shin Bet, Nadav Argaman !
Be’hadré ‘Harédim
La tension entre l’échelon politique et sécuritaire atteint un nouveau sommet : le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a déposé une plainte contre l’ancien chef du Shin Bet, Nadav Argaman, l’accusant d’extorsion avec menaces et de violation grave du secret professionnel. Dans sa plainte, Netanyahou exige l’ouverture immédiate d’une enquête, affirmant qu’Argaman détient des informations classifiées et menace de les utiliser en violation de la loi.
La plainte a été déposée par l’avocat de Netanyahou, Oriel Nizri, auprès de la police israélienne. Selon le document, Argaman s’est récemment exprimé dans les médias de manière menaçante à l’encontre du Premier ministre. Lors d’une interview sur la chaîne 12, il aurait laissé entendre qu’il possédait des informations secrètes susceptibles de bouleverser la scène politique en Israël. Il aurait déclaré : « Je n’utilise pas encore ce que je sais, mais si je dois le faire, je dirai tout ce que je sais. »
La plainte affirme que ces propos constituent une menace directe contre le Premier ministre, une tentative d’extorsion et une possible violation de la loi sur le service de sécurité générale (Shin Bet), qui interdit à tout employé – ancien ou actuel – de révéler des informations confidentielles.
Les accusations formulées contre Argaman sont particulièrement graves. L’article 428 du Code pénal israélien stipule que l’extorsion avec menaces est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à neuf ans de prison. De plus, la loi sur le Shin Bet interdit la divulgation d’informations confidentielles obtenues dans le cadre d’une fonction, même après la cessation de service. L’article 113 du Code pénal prévoit une peine pouvant aller jusqu’à quinze ans d’emprisonnement pour la transmission d’informations classifiées à une personne non autorisée.
L’avocat de Netanyahou a souligné que les déclarations d’Argaman ne pouvaient rester sans réponse et que la police israélienne devait agir rapidement pour empêcher d’éventuelles infractions supplémentaires. Il a également averti que si aucune enquête n’était ouverte, un recours auprès d’autres instances judiciaires, y compris la Cour suprême (Bagatz), pourrait être envisagé pour faire appliquer la loi contre l’ancien chef du Shin Bet.
À ce stade, Nadav Argaman n’a pas encore réagi officiellement aux accusations portées contre lui. Toutefois, plusieurs acteurs politiques expriment leur inquiétude quant aux répercussions de ce conflit politique de haut niveau entre les sphères sécuritaires et gouvernementales en Israël.
L’évolution de cette affaire pourrait avoir un impact significatif sur le débat public et judiciaire en Israël, la principale question étant de savoir si les autorités engageront une enquête criminelle contre l’ex-chef du Shin Bet à la suite de ces accusations graves.