Le « plonter » politique bat son plein !

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Les citoyens d’Israël auront au moins appris un mot de plus voici plus d’un an : « plonter », pris en fait du yiddish, et décrivant une situation complexe, inextricable, dans laquelle on est tombé. Quiconque pensait qu’avec les élections qui se sont déroulées voici quelques semaines les choses iraient mieux commence à découvrir qu’il n’en est rien… Du reste, pourquoi cela aurait-il changé, puisque ce sont les mêmes personnes qui sont attablées et qui tentent, chacune de son côté, de déguster la part la plus grasse du gateau ?

Prenons Bennet par exemple : là, le Premier ministre (il s’appelle Netaniahou, si vous vous souvenez) lance une très grande critique contre le président de Yemina, le groupe de Droite sioniste religieux, déclarant que tout ce qui l’intéressait était d’arriver (avec ses 7 députés) au poste de Premier ministre. Le reste n’avait en fait aucune importance. L’idéologie non plus, bien que Bennet vienne avec un drapeau de sionisme religieux, puisque le voici en train de mener une discussion parallèle avec Lapid, ce grand sioniste et ce grand religieux, avec là aussi comme unique but d’arriver au poste tant voulu, avec autant de fonctions pour ses camarades, même si le groupe est étonnamment faible…

Réaction de Bennet : « Tout ce que Netaniahou veut, ce sont de nouvelles élections ! » Ceci est du reste peut-être vrai, car alors ces groupes fantoches disparaitront, tant Sa’ar que Bennet, mais est-ce que sérieusement Netaniahou a le choix, vu le jeu que suivent Sa’ar et Bennet ? Et, finalement, l’idée de faire reposer quoi que ce soit sur Ra’am est tombée à l’eau, puisque le jour venu, Abbas, son dirigeant, a lâché Netaniahou, prouvant qu’il n’est pas possible de compter sur lui, quand bien même sa conduite reposait sur une colère contre Netaniahou qui ne l’a pas défendu contre les attaques de Smotrich (lequel, finalement, n’avait pas tellement tort : pas parce que « sionisme religieux » ne peut pas faire reposer son règne sur des arabes, mais tout court, parce qu’on ne peut pas leur faire confiance).

Si Netaniahou voit ses espoirs d’arriver à une solution diminuer très sérieusement, est-ce à dire que l’autre groupe, « Tout sauf Bibi », va mieux ? Certainement pas. Cela commence justement avec les discussions entre Bennet et Lapid, quand du fait de l’attente de Bennet de se voir servir de bonnes tranches, bien au delà de sa force réelle sur le plan politique, se heurte à l’indifférence de Lapid, ou plutôt son pragmatisme : j’ai 17 députés, tu en as 7, qu’est-ce que tu attends de moi, de te donner plus que ce que tu mérites ?

Et, de toutes façons, s’il s’agit de composer avec les autres prétendants, ce n’est pas mieux, et il est très peu probable qu’ils parviennent à le faire. Et si oui, combien de temps peuvent-ils tenir ensemble ? Quelques semaines, quelques mois, certainement pas plus.

Il reste la solution proposée récemment par rav Dérhy, que le poste de Premier ministre dépende d’élections directes. Cela éviterait tout ce plonter. Soit, mais pour qu’une telle décision soit prise, il faut que la Knesset l’adopte, or quand les dirigeants des groupes qui la composent, et même les groupes les plus restreints, rêvent d’arriver re’hov Balfour (où se trouve la maison officielle du Premier ministre), comment imaginer qu’ils acceptent d’accorder à Netaniahou un tel cadeau, qui, en plus, irait contre leurs aspirations folles de pouvoir s’y installer, même pour quelques mois…

Messieurs, désolé, il semblerait que nous n’avons qu’une seule solution raisonnable : celle que l’Eternel nous envoie Son représentant, le Machia’h, de nos jours, le plus vite possible !

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