Jared Kushner, le gendre et conseiller du président américain Donald Trump, a déclaré lundi à Sky News Arabia que le plan de paix que prépare l’administration américaine depuis plusieurs mois va aborder à tous les problèmes essentiels du conflit israélo-palestinien, y compris la question des frontières.
Kushner a expliqué que Washington souhaitait une entité palestinienne unifiée, qui remplacerait la situation actuelle dans laquelle Gaza et la Cisjordanie sont séparés l’un de l’autre.
Selon le conseille de Trump, le plan de paix se concentrera sur « le tracé des frontières et la résolution des problèmes de statut final ».
« Très peu de choses ont changé au cours des 25 dernières années », a-t-il affirmé avant d’expliquer l’équipe en charge de la rédaction du plan s’est efforcée de « formuler des solutions réalistes aux problèmes de 2019, qui amélioreront la qualité de la vie ».
« Nous voulons apporter la paix, pas la peur. Nous voulons assurer la libre circulation des personnes et des biens. Nous devons créer de nouvelles opportunités », a-t-il ajouté.
Selon Kushner, le plan « aura un impact économique général, non seulement sur Israël et les Palestiniens, mais également sur toute la région ».
En Israël, le ministre de l’Education et président du parti Nouvelle droite, Naftali Bennett, a déclaré que le plan de paix américain présenterait « un danger pour l’existence d’Israël ».
Selon lui, ce plan « utilise le même paradigme qui a échoué et qui a entraîné plus de 1.000 morts et des milliers d’attaques à la roquette », a-t-il déclaré. « Cela représente un danger clair et immédiat pour l’existence d’Israël », a-t-il ajouté.
Le duo est extrêmement discret et rien ou presque n’a filtré de leur plan, dont la présentation, souvent annoncée comme imminente, a été reportée à plusieurs reprises.
Les deux hommes ont prévu une visite au Moyen-Orient pour discuter, avec tous les acteurs de la région, des aspects du « deal du siècle » qui devrait être révélé à la mi-avril, après les élections israéliennes du 9 avril.
Selon un haut responsable de la Maison Blanche qui s’est entretenu avec Haaretz plus tôt ce mois-ci, le plan repose sur un « contexte régional » fort.
Trump, qui a été informé du plan et le soutient, le considère comme faisant partie de son objectif plus général de « créer de nouvelles alliances au Moyen-Orient ».
C’est la raison principale pour laquelle Kushner et Greenblatt ont assisté à la conférence de Varsovie en présence de Netanyahou et des responsables de plusieurs pays arabes.
Le même responsable a ajouté que le gouvernement n’essayait pas de contourner le président palestinien Mahmoud Abbas et espérait toujours obtenir son soutien à ce plan de paix.
Le président Abbas a décidé de boycotter l’administration Trump qui a discrédité selon lui les États-Unis dans leur rôle historique de médiateur en reconnaissant en 2017 Jérusalem comme la capitale d’Israël.
L’administration Trump a infligé depuis une série de coups sévères à l’Autorité palestinienne, en coupant notamment des centaines de millions de dollars d’aide aux Palestiniens.
Source www.i24news.tv