Le pape François viole l’enseignement catholique en portant un faux témoignage contre Israël
par Alan M. Dershowitz
Depuis la mort du pape Pie XII, le Vatican s’efforce de se racheter de son passé sordide. Le pape Paul VI a ouvert la voie en rejetant l’accusation de culpabilité collective des Juifs pour le déicide, tandis que le pape Jean-Paul II parlait de la foi juive comme de l’ancêtre de la religion chrétienne. En 1993, le Vatican, après de trop longues années de silence, a finalement reconnu l’État d’Israël et, au fil du temps, les relations entre le Vatican et l’État-nation du peuple juif se sont améliorées.
Le pape François est aujourd’hui atteint d’un grave cas de « palestinianisme »: une obsession pour les droits des Palestiniens au détriment de la protection de groupes de population bien plus méritants dans le monde. Il a renforcé ce jeudi ses récentes critiques à l’égard de la campagne militaire israélienne à Gaza, décrivant la situation humanitaire dans l’enclave palestinienne comme « très grave et honteuse ».
Dans un acte qui va à l’encontre de la Bible chrétienne, le Vatican a récemment présenté une crèche dans laquelle l’enfant Jésus était couché sur un keffieh, acceptant ainsi le faux récit palestinien selon lequel Jésus était palestinien et non juif.
La Bible de l’Eglise catholique déclare expressément que Jésus est né juif dans la ville de Judée dont le nom hébreu est Beth Le’hem (« Maison du pain », Bethléem en français). Il est né là-bas le jour de Noël, à peu près à l’époque de la célébration juive de Hanoukka. Il a été circoncis en tant que juif le jour du Nouvel An. Il a prêché en tant que rabbin juif dans la région juive appelée Galil (Galilée en français). Il a été crucifié en tant qu’ennemi juif des Romains à Jérusalem. De son vivant, il n’a jamais entendu le mot chrétien. Il a vécu en tant que juif et est mort en tant que juif. Il ne portait pas de keffieh. La foi musulmane n’a commencé que 600 ans après sa mort. Il aurait été plus approprié pour le Vatican de placer le bébé sur un tallit juif (châle de prière) et de porter une Magen David (étoile de David). Le Vatican a délibérément violé ses propres enseignements en essayant de le présenter faussement comme un Palestinien.
Bien plus grave, le pape François a rejoint le chœur des calomniateurs de meurtres rituels qui ont accusé Israël de génocide, en écrivant: « Selon certains experts, ce qui se passe à Gaza a les caractéristiques d’un génocide. » Cette accusation est totalement fausse en fait, en droit et en morale. Le Vatican sait ce qu’est un génocide. Il a perfectionné ce crime contre l’humanité lors des croisades, de l’Inquisition et des pogroms inspirés par des prêtres qui ont conduit à l’Holocauste. Le génocide requiert l’intention de détruire un groupe religieux, racial ou ethnique entier, sans exception. Il n’inclut pas les actes de légitime défense, tels que ceux commis par les forces de défense israéliennes après les massacres du 7 octobre 2023.
Les affirmations du Hamas selon lesquelles Israël aurait tué 45 000 Palestiniens ont été démenties par plusieurs études. Ce chiffre exagérément absurde inclut des milliers de Palestiniens morts de cancer et d’autres maladies. Il inclut les Palestiniens tués par les roquettes du Hamas et du Jihad islamique et par les propres actions meurtrières du Hamas contre leurs compatriotes palestiniens opposés à sa tyrannie. Il compte parmi les terroristes des enfants de 16 et 17 ans recrutés par le Hamas pour assassiner des Juifs. Il inclut parmi les « civils » les personnes qui ont directement participé aux meurtres et aux viols du 7 octobre.
Les chiffres du Hamas ont transformé des hommes en femmes, des adultes en enfants et des combattants en innocents. La réalité est qu’Israël a tué bien moins de civils par rapport aux combattants que n’importe quelle autre nation dans l’histoire lors de guerres urbaines comparables, en particulier là où les combattants du Hamas se cachent parmi les civils, précisément pour inciter Israël à tuer autant de civils que possible.
Les forces de défense israéliennes font plus pour protéger les civils véritablement innocents que toute autre nation dans l’histoire.
L’Église catholique est une grande institution qui fait tant de bien dans le monde. Ses merveilleux enseignements ont incité des millions de fidèles à accomplir de grandes actions. Le pape actuel, un Sud-Américain aux tendances « woke » et de gauche, rend un mauvais service à cette glorieuse tradition. En acceptant le palestinisme et en soutenant le discours du Hamas, il se range du côté des ennemis du christianisme, des ennemis du judaïsme et des ennemis de la décence. Je ne maudirai pas le pape François ; la Bible l’a déjà fait :
« L’Éternel dit à Abram… Je ferai de toi une grande nation… Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai celui qui te maudira. »
Alan M. Dershowitz est professeur de droit émérite Felix Frankfurter à la Harvard Law School et auteur récemment de War Against the Jews: How to End Hamas Barbarism et Get Trump
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