Dans un documentaire-portrait diffusé au Festival international du film de Rome, mercredi, le chef argentin de l’Eglise catholique semble faire une nouvelle ouverture en direction des droits des couples de même sexe.
Par Cécile Chambraud
Au cours de sa première conférence de presse en tant que pape lors d’un voyage, François avait énoncé l’une des phrases les plus célèbres de son pontificat. « Si une personne de cet ordre cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ? », avait interrogé le pontife jésuite en juillet 2013, laissant augurer une inflexion au Vatican sur la question.
Dans un documentaire-portrait diffusé pour la première fois au Festival internatioal du film de Rome, mercredi 21 octobre, il semble faire une nouvelle ouverture en direction des droits de ces gens. Dans des extraits, sans doute montés, d’une interview, il se prononce en faveur des contrats d’union civile pour les couples de même sexe afin que les conjoints bénéficient d’une protection juridique. C’est la première fois qu’un pape plaide pour le pacs et les formules apparentées.
« Ces personnes ont droit à être dans une famille, ce sont des enfants de D’, elles ont droit à une famille, affirme François dans ce film réalisé par Evgeny Afineevsky et intitulé Francesco. On ne peut évincer personne d’une famille, ni lui rendre la vie impossible à cause de cela. Ce que nous devons faire, c’est une loi d’union civile, elles ont le droit d’être légalement protégées. J’ai défendu cela. »
Evidemment, on peut se demander ce qu’il dirait si on lui proposait d’accepter dans sa communauté des voleurs de grand chemin ou des assassins – même si nous sommes d’accord que la pulsion envers le vol ou le crime n’est pas tellement forte, encore que les cleptomanes ne seront pas d’accord avec nous…
En parlant au passé, le pape fait sans doute référence – mais le documentaire ne précise pas le contexte de l’entretien – au temps où il était l’archevêque de Buenos Aires. A cette époque, en 2009-2010, il s’était vivement opposé au gouvernement argentin, dirigé par Cristina Kirchner, qui avait entrepris d’ouvrir le mariage aux couples de même sexe. Il s’était jeté dans la bataille politique et avait publiquement qualifié ce projet d’« attaque qui vise à détruire le plan de D’ ». Il avait cependant tenté de convaincre, sans succès, les autres évêques d’accepter une union civile comme alternative – en vain.
Dans son livre Sodoma (2019, Robert Laffont), Frédéric Martel rapporte le témoignage d’un pasteur, Andres Roberto Albertsen, qui avait dialogué après coup avec Jorge Mario Bergoglio : « Il m’a dit qu’il pensait que les couples de même sexe avaient effectivement besoin d’une protection légale et qu’ils devaient avoir ce droit grâce aux unions civiles, mais pas avec le mariage. »
Le pape n’est pas soumis aux paroles du Midrach… Mais il n’est pas inintéressant pour nous de lire ce que disent nos Sages dans un tel texte, parachath Noa’h justement, chap. 26, § 5 : « Rav Houna dit au nom de rav Yossef : « La génération du déluge fut anéantie dès qu’elle établit des contrats de mariages entre hommes ou avec des animaux ». Rabbi Samlaï dit : « Chaque fois qu’il y a débauche, survient une épidémie qui extermine bons et mauvais ». Rabbi Azaria et rabbi Yehouda bar rabbi Chim’on dirent au nom de rabbi Yehochoua ben Lévy : « Le Saint béni soit-Il sait Se montrer patient pour tout, excepté pour la débauche, la preuve ? ‘Et les fils d’Elokim virent que les filles etc.’, or que dit-on ensuite ? « D’ dit : ‘Je vais effacer, etc » (Gen. 6:7). Rabbi Yehochoua ben Lévy dit au nom de Bar Pedaya : « Pendant toute cette nuit où Loth demanda grâce pour les Sodomites, son intercession fut acceptée, jusqu’au moment où les Sodomites dirent : ‘Fais-les sortir vers nous pour que nous les connaissions’ (Beréchith/Genèse 19,5) — à la manière pratiquée à Sodome. [Les anges] dirent alors à Loth : ‘Qui as-tu encore ici ?’ (ibid. v. 12) — dont tu puisses te faire l’avocat ! Maintenant tu n’as plus à te faire leur avocat ». »
A part le déluge d’eau que HM a exclu, il y a le déluge de feu qui pourrait bien arriver vu les circonstances.
Ce pape comme d’autres avant participe à la destruction du monde.