L’essayiste d’extrême-droite avait qualifié le Panthéon de « déchetterie casher » après l’entrée de Simone Veil en juillet dernier.
« On a toute la famille Veil qui vient d’y rentrer, et puis là ils veulent peut-être presque nous mettre Lanzmann » (Claude Lanzmann, ancien résistant et réalisateur du documentaire « Shoah » décédé le 5 juillet 2018), avait déclaré Soral sur son compte YouTube après l’inhumation de Simone Veil et de son époux Antoine au Panthéon, le 1er juillet dernier.
Une « provocation », pour l’avocat de Soral
Alain Soral a « des propos qui sont l’expression de la haine », a résumé le représentant de l’accusation. « Les propos de Soral sont de la provocation, pas des actes appelant à la violence » qui seraient « discriminatoires », a plaidé son avocat Me Damien Viguier, en reprenant longuement les thèses de son client.
Au sujet du terme « déchetterie », l’avocat a suscité l’indignation des parties civiles en faisant un lien entre les corps entreposés au Panthéon et les « cadavres » d’enfants résultant selon lui des avortements légalisés par Simone Veil.
« Aujourd’hui, Soral c’est la marque de l’antisémitisme. Soral est devenu synonyme d’antisémite professionnel » a affirmé Me Stéphane Lilti, avocat de l’association « J’ACCUSE ! », qui s’était constituée partie civile, avec SOS Racisme et la Licra.
En janvier, Soral avait déjà été condamné à un an de prison ferme, sans mandat d’arrêt, pour avoir injurié une magistrate et tenu des propos antisémites sur son site internet. Le 15 avril, l’essayiste avait été condamné à un an ferme pour négationnisme dans une affaire distincte. Le tribunal correctionnel avait alors ordonné un mandat d’arrêt contre lui, que le parquet avait refusé d’exécuter estimant qu’il n’avait pas de base légale.
Source www.leparisien.fr