Le New York Times fait résonner la propagande du ‘Hamas

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Le New York Times met en avant un militant palestinien « progressiste » qui a qualifié le 7 octobre de « provoqu[é] » et comparé le Hamas aux survivants de l’Holocauste.

Rachel O’Donoghue

Le documentaire No Other Land, une production israélo-palestinienne qui a remporté un Oscar plus tôt ce mois-ci, n’est pas « juste un film » — du moins selon un essai invité dans le New York Times par Rania Batrice et Libby Lenkinski.

Batrice, décrit par le Times comme un activiste palestino-américain et « stratège pour les causes progressistes », et l’activiste israélo-américain Lenkinski, soutiennent que No Other Land est bien plus qu’un film : c’est une « déclaration, un défi et un acte de défi ».

Batrice et Lenkinski soutiennent qu’en travaillant ensemble, les créateurs israéliens et palestiniens du film « défient la logique du jeu à somme nulle qui domine la région ». Pourtant, comme ils le reconnaissent, No Other Land a été critiqué à la fois par les Israéliens et par les Palestiniens. Parmi ces derniers, la campagne Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) a condamné l’activiste palestinien Basel Adra pour sa collaboration avec le cinéaste israélien Yuval Abraham. Selon Batrice et Lenkinski, cette opposition a « sapé le travail artistique commun qui critique directement le gouvernement israélien ».

C’est là, en fin de compte, le message central de leur essai: No Other Land présente un modèle de collaboration dans lequel les militants israéliens s’alignent sur les efforts palestiniens pour remettre en question l’existence d’Israël – ce que Batrice et Lenkinski appellent de manière euphémique la « co-résistance ».

C’est une interprétation charmante. Après tout, « résistance » est précisément le terme utilisé par le Hamas pour désigner chaque attentat-suicide et attaque au couteau qu’il organise contre des civils israéliens.

Batrice et Lenkinski tentent désormais de repenser le terme, en le débarrassant de ses connotations violentes. Vous voyez ? Les Israéliens aussi « résistent ». C’est non-violent. C’est pacifique. C’est de l’art.

« S’il y a un espoir pour l’avenir, il réside précisément dans ces partenariats, dans la collaboration et dans ce que les cinéastes appellent à juste titre la « co-résistance » », écrivent-ils.

Il y a juste un problème. L’un des auteurs de l’essai avait une interprétation assez différente de la « résistance » le 7 octobre, lorsque des terroristes du Hamas, aidés par des civils gazaouis, ont envahi Israël, massacré plus de 1 200 personnes et ramené 251 autres à Gaza comme otages.

Ce jour-là, le matin où les Israéliens se sont réveillés sous des centaines de roquettes et des vidéos inondant les réseaux sociaux montrant des hommes, des femmes et des enfants traqués, abattus, poignardés et matraqués, Rania Batrice s’employait à amplifier la propagande du Hamas. Elle a partagé des images de terroristes en parapente sur Israël et ouvrant le feu, accompagnées d’un texte les comparant à des Juifs faisant entrer clandestinement des armes dans les ghettos nazis pendant la Shoah.

Et 24 heures plus tard, le 8 octobre, alors que même les apologistes les plus convaincus ne pouvaient plus prétendre ignorer l’ampleur des atrocités, Batrice a réitéré sa position, déclarant que quiconque décrivait l’attaque comme « non provoquée » faisait « partie du problème ».

Publication Instagram de Rania Batrice

Publication Instagram de Rania Batrice

L’essai qualifie No Other Land de « défi » – et d’une certaine manière, c’est vrai. Prendre au sérieux un film qui déforme si profondément des décennies de décisions judiciaires et de faits historiques est un véritable défi, au point que son inclusion dans la catégorie documentaire de l’Académie constitue en soi une insulte.

Mais l’essai lui-même présente un défi encore plus grand: comment concilier la prétendue croyance de sa co-auteure en l’unité des Israéliens et des Palestiniens alors que le jour du massacre le plus sanglant de l’histoire d’Israël, elle célébrait ?

Rachel O’Donoghue

JForum.fr avec HonestReporting .

Crédit image : Rania Batrice Essai invité du New York Times No Other Land

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