L’un des organisateurs de la conférence lui demande: ”Beaucoup pensent que vous êtes le seul dont Bibi a peur. Quelle est la probabilité pour que vous essayiez de réitérer votre victoire de 1999 ?”
Barak répond: ”Comme vous le savez je ne pèche pas par excès d’humilité. Je peux donc vous dire qu’objectivement, si, à D’ ne plaise, Bibi disparaissait un jour la semaine prochaine et qu’il existe un risque de détérioration de la situation face au Hezbollah ou aux Iraniens et que la crise socio-économique se poursuit, alors objectivement, je suis la personne la plus adaptée et la mieux préparée pour prendre les commandes dans le pays”.
Et il ajoute: ”J’ai un ami historien qui m’a dit un jour : » Ehud, toi on t’appellera le jour où des corps flotteront dans le Yarkon. Je tiens à préciser, il ne s’agit pas de corps de clandestins des territoires ou d’Arabes israéliens mais de corps de Juifs que des Juifs auront tués”.
Ehud Barak évoque ensuite l’aspect financier de la protestation: ”Je fais tout ce qui est en mon pouvoir, y compris pour récupérer des fonds pour que la protestation atteigne son objectif. Il n’est pas correct que les organisateurs dépensent de leur argent pour les drapeaux, les affiches, les pancartes. C’est pourquoi je les aide et je continuerai à les aider par tous les moyens en ma possession”.
Ce discours tenu en 2020 résonne aujourd’hui face aux images et aux propos tenus par les manifestants et leurs leaders mais aussi par l’opposition au gouvernement actuel.