Le monde choqué par des libérations effrayantes d’otages

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Chaos dans la libération d’otages israéliens: Netanyahou dénonce des « scènes choquantes ».

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a dénoncé jeudi le chaos ayant entouré à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, la libération de deux otages israéliens, parlant « de scènes choquantes ».

« Je vois avec effroi les scènes choquantes de la libération de nos otages. C’est une preuve supplémentaire de la cruauté inimaginable de l’organisation terroriste Hamas », a-t-il déclaré dans un communiqué.

La remise à la Croix-Rouge de Gadi Moses, Israélo-Allemand de 80 ans, et Arbel Yehud, Israélienne de 29 ans, ainsi que cinq otages thaïlandais après 482 jours de captivité a eu lieu dans un véritable chaos, plus de trois heures après la libération beaucoup plus calme d’une jeune soldate israélienne, Agam Berger, à Jabalia, dans le nord de Gaza.

Un photographe de l’AFP sur place a capté le regard effrayé d’Arbel Yehud, escortée pendant de longues minutes par une escouade de combattants masqués du Jihad islamique et du Hamas, armés jusqu’aux dents face à une otage impuissante, au milieu d’une foule bruyante haineuse et survoltée.

Sur la « place des otages » de Tel-Aviv, les images d’un canal vidéo live transmises à partir d’un réseau social et montrant la jeune femme s’efforçant manifestement de ne pas craquer, ont sidéré la foule, venue attendre une dénouement heureux. Beaucoup pleuraient, d’autres restaient muets, selon des journalistes sur place.

L’armée israélienne a annoncé vers 13h40 (11h40 GMT) avoir récupéré par l’intermédiaire de la Croix-Rouge Gadi Moses et Arbel Yehud, ainsi que cinq Thaïlandais enlevés le 7 octobre 2023 lors de l’attaque du Hamas sur le sud d’Israël ayant déclenché la guerre.

« J’exige que les médiateurs fassent en sorte que de telles scènes d’horreur ne se renouvellent pas et qu’ils garantissent la sécurité de nos otages », a insisté M. Netanyahou, en référence au Qatar et à l’Egypte, les médiateurs pour l’application de l’accord de trêve.

Au premier rang des incompétents notoires, on constate l’inconsistance de l’action de la Croix rouge, présente uniquement pour les besoins des caméras. Cette institution n’a pas retrouvé son honneur perdu depuis qu’elle a participé à la fuite des nazis d’Europe à la fin de la Seconde Guerre mondiale pour leur permettre de rejoindre en toute tranquillité l’Amérique du Sud.

« Quiconque osera faire du mal à nos otages en paiera le prix ».

Huit otages à Gaza libérés lors du troisième échange prévu par la trêve

Trois otages israéliens et cinq Thaïlandais ont été libérés jeudi après bientôt 16 mois de captivité dans la bande de Gaza, lors du troisième échange d’otages contre des prisonniers palestiniens prévu par le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.

A Khan Younès, dans le sud du territoire, des scènes de chaos ont accompagné la libération de deux des otages israéliens, dénoncées par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou.

Agam Berger, une soldate de 20 ans capturée le 7 octobre 2023 alors qu’elle faisait son service militaire près de la bande de Gaza, a été libérée la première par le mouvement islamiste palestinien à Jabalia, dans le nord du territoire, et remise à la Croix-Rouge avant de regagner Israël.

Quelques heures plus tard, Arbel Yehud, une civile de 29 ans prise en otage lors de l’attaque du Hamas au kibboutz Nir Oz avec la famille de son fiancé, et un Germano-Israélien de 80 ans, Gadi Moses, ont à leur tour été libérés à Khan Younès par le Jihad islamique, un groupe allié du Hamas.

Israël a également annoncé la libération de cinq otages thaïlandais, hors du cadre de l’accord de trêve.

Les trois otages israéliens seront échangés contre 110 Palestiniens détenus par Israël, incluant 32 condamnés à perpétuité, selon une ONG palestinienne. Les prisonniers libérés, dont 20 seront exilés, étaient attendus à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Mise en scène 

Dans les ruines du camp de réfugiés de Jabalia, les combattants en armes du Hamas, bandeau vert autour du crâne, toujours présents après 15 mois d’offensive israélienne, ont mis en scène la libération d’Agam Berger.

Exhibée sur un podium, le visage fermé, la jeune femme a été contrainte de saluer la foule, après avoir reçu un « cadeau » de ses geôliers et un cadre doré portant le « certificat » de sa libération.

Un drapeau palestinien long de plusieurs mètres était déroulé sur le squelette d’un immeuble de cinq étages dont il ne reste rien de la façade. Les voitures blanches du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont ensuite quitté les lieux, selon des images tournées par l’AFP.

A Khan Younès, ce sont les hommes armés du Jihad islamique, cagoulés et vêtus de noir, qui ont libéré Arbel Yehud et Gadi Moses.

Des centaines de personnes s’étaient rassemblées dans la ville dévastée par des mois de combats, avant ces libérations organisées à proximité de la maison détruite de Yahya Sinouar, l’ex-chef du Hamas tué par l’armée israélienne.

Au même moment, à Tel-Aviv, des manifestants portant des portraits des trois otages étaient rassemblés sur la « Place des otages » pour célébrer ces libérations, hurlant de joie, pleurant et s’embrassant.

Un quatrième échange est prévu samedi, avec la libération de trois hommes, tous en vie, selon le calendrier annoncé mercredi par Israël.

Le Hamas avait cependant averti mercredi que les libérations à venir pourraient être compromises, en accusant Israël de retarder l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza prévue par l’accord de trêve. Israël a démenti.

La famille d’Agam Berger a remercié jeudi « le peuple d’Israël » pour son soutien, comme l’avait fait la veille la famille de Gadi Moses, un agriculteur qui fut l’un des fondateurs du kibboutz Nir Oz et a perdu sa compagne dans l’attaque du Hamas.

Peu avant leur libération, le Jihad islamique avait diffusé jeudi matin une brève vidéo de Gadi Moses et Arbel Yehud, se donnant une accolade et souriant.

Sept Israéliennes avaient déjà été libérées, contre 290 Palestiniens, le 19 janvier, au premier jour de la trêve, puis le 25 janvier.

« Nous reconstruirons » 

L’accord de cessez-le-feu prévoit, durant une première phase de six semaines, la libération de 33 otages en échange d’environ 1.900 Palestiniens, mais les autorités israéliennes ont prévenu que ce premier groupe comprenait huit otages morts.

Le cessez-le-feu a permis un afflux de l’aide internationale dans le territoire assiégé par Israël, où les besoins sont immenses.

Alors que la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants du territoire ont été déplacés par la guerre, des centaines de milliers d’entre eux sont rentrés depuis lundi dans le nord, après avoir parcouru à pied des kilomètres au milieu des ruines.

Dans le camp de Jabalia, une Palestinienne, Oumm Mouhammad Ahmad, se réjouissait de voir « la résistance » toujours présente et saluait un « accord honorable ». « Malgré les destructions, nous reconstruirons (…) et grâce à la résistance nous libèrerons tous ceux qui restent en prison ». On constate que la population est largement complice des barbares locaux, et porte en elle une haine entretenue depuis un siècle et dont la seule espérence est le meurtre de juifs.

Durant cette première phase de la trêve doivent être discutées les modalités de la deuxième phase, visant à la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre. La dernière étape portera sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des derniers otages morts.

JForum.fr et France 24

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