Le ministre des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, a tenu une conférence de presse en Italie avec le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères italien, Antonio Tajani. Lors de cette conférence, Sa’ar a déclaré : « Un État palestinien ne résoudra pas le conflit, mais l’aggravera et détériorera la sécurité. »
Shalev Shinberg | JDN – Photo : Ministère des Affaires étrangères
Lors de la conférence de presse avec Antonio Tajani, et en réponse à la pression internationale en faveur d’une solution à deux États, Sa’ar a affirmé : « Un État palestinien serait certainement un État dirigé par le Hamas. »
Selon Sa’ar, « Il y a une bonne raison pour laquelle l’Autorité palestinienne n’a pas organisé d’élections depuis 2005. Un État palestinien ne ferait qu’aggraver le conflit et compromettre la sécurité, la paix et la stabilité de toute la région. L’Autorité palestinienne doit cesser de verser des paiements aux terroristes. »
Il a poursuivi : « C’était une condition imposée par l’Union européenne. Aujourd’hui, plus les crimes sont graves, plus les paiements sont élevés. Ils doivent cesser de promouvoir l’incitation à la haine et d’empoisonner la jeune génération. Nous devons constater un véritable changement chez les Palestiniens, mais malheureusement, ce changement n’est pas visible pour le moment. »
Ces propos font suite aux accusations du secrétaire d’État américain, Antony Blinken, qui, hier, a déclaré : « Le gouvernement israélien a systématiquement affaibli les capacités de la seule alternative au Hamas, à savoir l’Autorité palestinienne. Israël a porté atteinte aux mécanismes financiers de l’Autorité palestinienne. Elle retient encore des fonds fiscaux qui reviennent aux Palestiniens. Israël accélère également la construction dans les colonies et ferme les yeux sur les avant-postes illégaux. Les attaques des colons extrémistes contre les Palestiniens ont atteint des sommets historiques. »
Blinken a ajouté : « Nous avons dit aux Israéliens que sans alternative, le Hamas et des groupes similaires gagneront en force et prendront le pouvoir, car rien d’autre ne comblera le vide créé. Israël n’a pas répondu aux besoins immenses de la crise humanitaire à Gaza. La souffrance des habitants de Gaza a également conduit à un isolement international d’Israël. Plus la crise humanitaire à Gaza se prolongera, plus la pression sur les pays ayant normalisé leurs relations avec Israël augmentera pour qu’ils se retirent des accords, ce qui pourrait menacer l’avenir des traités de paix entre Israël, l’Égypte et la Jordanie. »
