Le « marronnier » des chrétiens « victimes d’Israël »

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Ainsi, le journal La Croix évoque Bethléem comme une « ville palestinienne dont les habitants ne peuvent pas sortir à cause des checkpoints et des restrictions de circulation imposées par l’État d’Israël », sans dire un mot des attentats qui ont rendu nécessaires ces restrictions.

De son côté, le quotidien belge Le Soir relaie sans aucune distanciation critique un « appel à l’aide des chrétiens de Jérusalem ».

Ce même appel est également repris dans les médias français, notamment par Le Monde, qui lui consacre tout un article dans son édition datée du 24 décembre.

« A l’approche de Noëlécrit ainsi Le Monde, les chefs des Eglises chrétiennes de Jérusalem ont lancé une campagne dénonçant une stratégie visant « à chasser les chrétiens de Jérusalem et d’autres parties de Terre sainte ». Dans un rare communiqué commun signé par les représentants des Eglises arménienne, orthodoxe, catholique et anglicane, adressé aux autorités israéliennes, les chefs religieux s’inquiètent de l’augmentation de la violence contre les chrétiens à Jérusalem ».

En fait de « stratégie » israélienne, il s’agit de simples faits divers isolés, que les églises chrétiennes attribuent à une volonté malfaisante de la part du gouvernement israélien, selon une logique qui pourrait faire penser aux anciennes accusations portées contre les Juifs durant des siècles. Dans la suite de l’article, une autre accusation fait surface : celle qui concerne « les achats « stratégiques » de propriétés dans le quartier chrétien de la vieille ville, « dans le but de réduire la présence chrétienne, en utilisant souvent des techniques d’intimidation pour faire expulser les résidents » ».

Là encore, des faits parfois avérés mais isolés sont attribués à une vaste « stratégie », selon une logique de la théorie du complot que Le Monde – si soucieux de rétablir les faits contre les complotistes de tous acabits sur d’autres sujets – reprend entièrement à son compte. La suite de l’article dévoile pourtant le pot aux roses : « Le patriarcat grec orthodoxe est l’un des plus grands propriétaires terriens en Israël et dans les territoires palestiniens et a fait l’objet de vives critiques de la part des Palestiniens, pour avoir vendu trois bâtiments situés dans la vieille ville à Ateret Cohanim, une association de colons israéliens. » Ainsi, ce qui est en jeu est tout simplement le droit des Juifs (abusivement qualifiés de « colons ») d’acquérir des biens à Jérusalem.

La population chrétienne en Israël en augmentation constante

Il n’est pas inutile de rappeler dans ce contexte que dans l’Autorité palestinienne, le fait de vendre des biens immobiliers à des Juifs est un crime passible de la peine capitale. L’article du Monde cite pourtant la réponse d’Israël aux accusations des églises chrétiennes, en écrivant que « Israël s’est défendu de ces accusations : « La population chrétienne en Israël est en augmentation constante et fait partie intégrante du tissu social israélien unique », a assuré le porte-parole du ministère des affaires étrangères. Selon le Bureau central des statistiques, 182 000 chrétiens vivent dans le pays, un chiffre en hausse de 1,4 % par rapport à 2020 ».

Ce fait crucial et indéniable – et qui en dit long quant à la soi-disant « stratégie » anti-chrétienne d’Israël – aurait mérité d’être mis en exergue, voire en titre de l’article. En réalité, Israël est le seul pays du Moyen-Orient (et du monde musulman en général) où les chrétiens peuvent pratiquer leur culte en toute liberté et où les différentes communautés chrétiennes prospèrent. Mais cette vérité essentielle est, là encore, noyée dans un océan de propagande et de désinformation. Une fois de plus, le lecteur français ne saura pas la vérité concernant les chrétiens en Israël.

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