Après plusieurs guerres avec l’Azerbaïdjan, le leader séparatiste de la région du Haut-Karabakh a annoncé que la « république séparatiste », non reconnue au niveau international, disparaîtrait l’année prochaine.
Be’hadré ‘Harédim – Yanky Farber
Après plusieurs séries d’affrontements et de guerres avec l’Azerbaïdjan, le leader séparatiste de la région du Haut-Karabakh a annoncé que la « république séparatiste », non reconnue au niveau international, disparaîtrait l’année prochaine.
Dans l’ordonnance qu’il a rendue aujourd’hui, il a ordonné la dissolution de toutes les institutions de la région d’ici la fin de l’année 2023 et a déclaré que l’État séparatiste cessera d’exister à partir de l’année prochaine.
Il a également demandé aux habitants de réfléchir aux conditions de réintégration offertes par l’Azerbaïdjan et de prendre une décision indépendante quant à la possibilité de rester ou non dans la région, a rapporté l’agence de presse française AFP.
L’ordre, émis au moment même où des milliers d’Arméniens fuyaient la région suite à une opération militaire menée par l’Azerbaïdjan la semaine dernière, stipulait « la dissolution de toutes les institutions et organisations d’État affiliées au gouvernement d’ici le 1er janvier 2024 ». Cela signifie que la République du Haut-Karabagh cessera d’exister.
Le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan a annoncé qu’aucun citoyen arménien ne resterait dans la région dans les prochains jours. Plus de la moitié des 120 000 habitants du Karabakh sont arrivés en Arménie après la victoire de l’Azerbaïdjan dans une opération militaire contre la région séparatiste la semaine dernière.
Hier mercredi, la porte-parole du Premier ministre arménien a annoncé que plus de 65 000 personnes avaient quitté la région vers l’Arménie.
La semaine dernière, les séparatistes de la région ont annoncé leur accord sur un cessez-le-feu, après avoir subi une série de défaites sur le champ de bataille face à l’armée azerbaïdjanaise, un jour après le début des combats.
L’Azerbaïdjan et l’Arménie, les deux anciennes républiques soviétiques, ont mené deux guerres pour le contrôle de la région contestée du Haut-Karabakh, à majorité arménienne, la première dans les années 1990 et la seconde dans les années 2020.
Moscou a parrainé un accord de cessez-le-feu qui a mis fin aux combats en 2020 et y a déployé une force de maintien de la paix, mais ces forces n’ont pas empêché une guerre éclair des forces azerbaïdjanaises la semaine dernière.
