Le site JDN rapporte une initiative intéressante de ce kabbaliste « lituanien » face au cardinal (juif) Lustiger, à l’occasion de l’anniversaire du décès de ce rav.
« Que son honneur ait pitié de lui-même et de la sainte Chekhina Qui est tourmentée d’une grande et terrible douleur par vos actions. »
Le tsaddik rabbi Seraya et sa tentative de ramener le cardinal à la repentance. Comment le cardinal a-t-il réagi et quelle a été sa demande surprenante ?!
Première publication en l’honneur du cinquième anniversaire du décès du rav.
En l’an 1995, on a appris en Israël l’arrivée du cardinal français Jean-Marie Lustiger, qui n’est rien d’autre qu’un Juif et dont le nom est Aharon Lustiger, et qui est le fils de parents tués pendant la Shoah. Cette nouvelle parvint aux oreilles de rav Seraya, et il ne put trouver le repos : un Juif est mort pour la sanctification du nom divin et son fils est prêtre d’un autre dieu ! Rav Seraya a cherché son adresse et lui a envoyé une longue lettre, qui a le talent d’exprimer la dureté des exigences de la Torah derrière des mots de réconciliation et de supplication.
Tout d’abord, le rav Seraya se présente comme un rav en Israël et l’auteur de nombreux livres, et cela bien sûr pour que ses propos soient entendus. Il ouvre son propos avec les paroles de nos Sages à propos d’Abraham notre père qui a diffusé la croyance en un seul D’ dans le monde, qui a évité de se tourner vers des gens vides et des lâches, mais s’est seulement occupé de gens prêts à évoluer. C’est donc ce qu’il attend de la part de cet interlocuteur !
Puis rav Seraya mentionne ce qui est rapporté au sujet du Gaon de Vilna qui a reproché à un Juif qui avait tourné casaque au judaïsme de la même manière et qu’il avait vu ne pas dire la bénédiction avant de profiter d’un verre de boisson. Le mécréant rit de ce reproche : il avait encore d’autres points sur lesquels il pouvait lui en faire…. Le Gaon de Vilna lui dit que la situation dans laquelle il se trouvait ne le dispensait pas de dire les bénédictions…
Et ainsi Rabbi Seraya lui continue :
« … Et le Gaon lui dit, même si tu es devenu chrétien, tu n’es pas exempté des moindres détails des mitsvoth, et après cent vingt ans, quand tu seras jugé devant le D’ Tout-Puissant, ils te poursuivront et te jugeront pour la moindre chose que tu auras négligée, comme le plus grand Maitre d’Israël, tu es pour cela comme tout autre Juif, et tu seras condamné et recevras les châtiments pour tout. L’apostasie ne te profitera pas. » Et quand l’homme a entendu ces paroles sortir de la bouche du Gaon de Vilna, il fut choqué, et se repentit, revenant à la foi juive et au respect total des mitsvoth. »
Rav Seraya proposa au cardinal Lustiger d’en faire de même, et de revenir à la pratique juive. « Ayez pitié de vous-même et de la sainte Chekhina Qui est tourmentée par une grande et terrible douleur à cause de vos actions, et ayez pitié de vos saints parents qui, sont au plus haut degré de proximité de D’, ayant été tués pour la sanctification de D’, quelle est leur douleur de fait que leur fils en soit arrivé à cela, et par votre bonne action vous leur apporterez une grande et fantastique satisfaction. »
Le cardinal a répondu dans une lettre polie pleine de respect envers son interlocuteur. Le cardinal ne s’est pas repenti, mais ce qui est étonnant, c’est qu’à ses funérailles, l’un des membres de sa famille juive a dit le Kaddish, et cela selon la volonté du cardinal. À l’époque, on sut que son testament a causé un grand embarras à l’Église. Y a-t-il un lien entre la lettre étonnante et cette demande inhabituelle ?
Cette Eglise dont il ne restera rien dans plus trop longtemps b »H.