Le juge Yits’hak Amit est investi en tant que 14e président de la Cour suprême

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Ce soir, au domicile du président de l’État, le juge Yitzhak Amit est investi en tant que 14e président de la Cour suprême, et ce, malgré des infractions en matière de construction. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou et le ministre de la Justice Yariv Levin ont boycotté la cérémonie. Le président Herzog a envoyé un message d’apaisement tout en affirmant que la Cour suprême reste un pilier fondamental.

Par Yanki Cohen – JDN

Lors de la cérémonie, le président de l’État, Yits’hak Herzog, s’est exprimé lors de la prestation de serment du juge Yitzhak Amit en ces termes : « Je m’adresse ici aux dirigeants de toutes les branches du pouvoir — législatif, exécutif et judiciaire — ainsi qu’à leurs représentants. Œuvrons ensemble pour que cet événement, qui marque la fin d’une longue période sans nomination officielle à la tête du pouvoir judiciaire en Israël, symbolise le début d’une ère de coopération et de dialogue entre les pouvoirs. Que ce moment annonce une nouvelle ère de modération et de recherche d’un large consensus. »

Herzog a également appelé la Cour à écouter d’autres voix : « Il est temps de mener des discussions publiques approfondies sur les questions essentielles touchant les pouvoirs publics et la démocratie israélienne. L’heure du consensus est venue. Je m’engage devant vous à ne pas me reposer, à ne pas me taire et à ne pas reculer dans cette quête de consensus, pour construire ensemble un avenir commun après cette période de fractures. Aujourd’hui en particulier, alors que le sang de nos frères en captivité crie vers nous depuis sous la terre de Gaza, et que nous sommes profondément préoccupés par leur sort, le peuple d’Israël regarde vers ses dirigeants et espère les voir collaborer, malgré les divergences. »

« Dans une démocratie, la majorité a non seulement le droit de fixer l’ordre du jour, elle en a le devoir. Cependant, elle a aussi l’obligation de préserver les droits de la minorité. Gouverner dans une démocratie n’est pas seulement un droit, c’est une responsabilité. Cette responsabilité exige d’agir dans l’intérêt de tous les citoyens d’Israël, quelle que soit leur opinion, croyance, religion ou mode de vie. La Cour suprême n’est pas un ennemi. Ce n’est pas un obstacle. Elle est souvent le dernier rempart. Elle est là pour garantir que l’État agisse avec équité, responsabilité et discernement. Son indépendance est essentielle pour l’équilibre des pouvoirs dans notre démocratie. L’obéissance aux décisions de justice est impérative. Tout manquement au respect des lois — surtout par des représentants publics — ne peut être toléré, car il constitue une atteinte à la souveraineté et au caractère républicain d’Israël. »

Le ministre des Communications, Dr. Shlomo Karhi, a sévèrement critiqué la Cour suprême : « Au lieu de recevoir les lois de la justice et de la morale dans leur version originale et impartiale, nous avons aujourd’hui un monarque absolu en robe et couronne, dont la balance de la justice penche selon des intérêts personnels. L’épée de la loi, censée défendre la démocratie, est désormais tournée contre les élus du peuple. Le couronnement est fait, la robe est enfilée — Yits’hak Amit se proclame roi, en violation des lois de la Knesset, de la démocratie et du bon sens. La caricature ci-dessous illustre l’étendue de la corruption et du mépris de la Cour suprême pour la volonté du peuple. »

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