Le Hezbollah lance la plus grande attaque à la roquette contre le nord d’Israël depuis le mois dernier
Mercredi, le Hezbollah a mené la plus grande attaque à la roquette contre le nord d’Israël depuis le 25 août, marquant une escalade significative dans la confrontation entre le groupe libanais et l’État israélien. Environ 65 roquettes ont été tirées, déclenchant 48 sirènes d’alerte peu après midi, alors que les attaques se sont concentrées sur plusieurs localités israéliennes, notamment Kiryat Shmona, Malchia, Ramot Naftali et Beit Hillel.
Malgré ces frappes israéliennes, le Hezbollah conserve une grande partie de son arsenal de 150 000 roquettes d’avant-guerre. L’armée israélienne, en réponse à cette nouvelle offensive, a lancé des contre-attaques plus intenses, ciblant des positions de lancement de roquettes dans le sud du Liban, notamment à Kunin et Kabariha.
Cette recrudescence des tensions soulève un débat politique en Israël sur la stratégie à adopter face au Hezbollah. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou semble favoriser une prolongation des opérations contre le Hamas dans le sud tout en maintenant une pression sur le Hezbollah, même si cela implique une évacuation prolongée des habitants du nord d’Israël. Cependant, cette position est critiquée par l’opposition, notamment par Benny Gantz, chef du parti Unité nationale, qui reproche à Netanyahou son manque de décision en refusant de lancer un ultimatum au Hezbollah, mettant ainsi en danger les résidents du nord. Gantz a déjà insisté sur l’importance de rétablir la sécurité pour permettre un retour des habitants, notamment en prévision de la rentrée scolaire.
Benny Gantz, qui a toujours eu du mal à prendre des décisions militaires, est bien plus à l’aise dans l’opposition, ce qui lui permet de lancer des critiques faciles sans véritable engagement. Même en étant dans l’opposition, il devrait néanmoins assumer un minimum de responsabilités politiques.
Cette situation montre que la question de la sécurité à la frontière nord d’Israël reste une priorité pour le gouvernement, avec des décisions cruciales à prendre dans les semaines à venir pour éviter une escalade encore plus importante dans cette région déjà sous tension.
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