D’après le journal The Financial Times, le mouvement chiite libanais Hezbollah fait actuellement face à des difficultés financières importantes. L’administration Trump insiste sur l’idée que cette «crise» est due à la pression exercée sur l’Iran. Or, les observateurs internationaux restent sceptiques.
Le chef du groupe Hezbollah, Hassan Nasrallah, a lancé un appel au «djihad financier» et un autre pour collecter davantage d’aide financière pendant ce ramadan. Selon les analystes interviewés par The Financial Times, la politique des sanctions de Donald Trump à l’égard de l’Iran a joué un rôle important dans cette «crise financière».
Cependant, plusieurs diplomates occidentaux et analystes régionaux se sont dits sceptiques face aux affirmations américaines selon lesquelles le financement du Hezbollah aurait été réduit par les sanctions économiques contre l’Iran. Selon eux, Washington n’a présenté aucune preuve tangible à ce sujet, en partie parce que l’aide financière de l’Iran au Hezbollah ne passerait pas par les voies officielles et serait difficile à retracer.
Ils désignent de leur côté d’autres faits susceptibles de nuire au Hezbollah, notamment l’économie affaiblie du Liban, le ralentissement de la croissance régionale et la baisse des collectes de fonds de la part de la diaspora libanaise.
L’administration Trump insiste sur le fait que sa campagne de «pression maximale» visant à limiter les exportations de pétrole de l’Iran, ainsi que les activités des banques et du secteur des métaux ont forcé Téhéran à réduire son financement du Hezbollah, lequel, selon les États-Unis, s’élève à 700 millions de dollars par an.
Source fr.sputniknews.com