Dans un communiqué officiel publié ce mercredi, le Hamas a exprimé son intérêt à progresser vers un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, accompagné d’un accord de paix « authentique et complet », qui inclurait un échange d’otages contre des terroristes emprisonnés. Ce développement intervient après un cessez-le-feu négocié entre Israël et le Hezbollah, groupe soutenant activement le Hamas dans son offensive contre Israël depuis plus d’un an.
Dans son communiqué, le Hamas a mis en avant plusieurs conditions essentielles à un cessez-le-feu à Gaza : le retrait de Tsahal (l’armée israélienne) de la bande de Gaza, le retour des habitants déplacés dans leurs foyers, et surtout la conclusion d’un accord d’échange d’otages. Selon l’organisation, cet échange devrait permettre le retour des otages israéliens, en échange de la libération des membres du Hamas emprisonnés en Israël.
Le Hamas a également appelé à une pression internationale accrue, notamment des pays arabes, islamiques et des « forces du monde libre », pour que les États-Unis et Israël mettent un terme à ce qu’il qualifie de « guerre d’annihilation ». L’organisation terroriste a ainsi lancé un appel à la communauté internationale pour que des mesures concrètes soient prises en vue d’arrêter ce qu’elle perçoit comme une agression israélienne contre le peuple palestinien.
Ce communiqué marque un tournant dans la position du Hamas, qui, pour la première fois depuis le début du conflit, semble accepter l’idée d’un cessez-le-feu sans la condition préalable d’une fin totale de la guerre. Ce changement d’approche intervient après l’accord sur le front nord, avec le Hezbollah, et pourrait marquer une ouverture à la négociation, bien que les conditions posées par le Hamas restent fermes.
Le cessez-le-feu récemment conclu avec le Hezbollah et la montée de tensions politiques, notamment avec l’éventuelle arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, pourraient bien être des facteurs déterminants dans le changement de position du Hamas. L’organisation terroriste semble pressée de négocier un accord avec l’administration Biden avant que la dynamique politique ne change, avec l’optique que le gouvernement américain sous Trump pourrait adopter une approche plus dure envers eux. Ainsi, le Hamas pourrait chercher à profiter de cette fenêtre d’opportunité pour obtenir un cessez-le-feu et un échange d’otages avant un éventuel durcissement de la politique américaine. Ces éléments suggèrent que le Hamas pourrait être en train de chercher à se sécuriser diplomatiquement avant que de nouvelles configurations politiques ne modifient la donne.
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