Le Hamas propose un cessez-le-feu d’une semaine qui n’inclura pas la libération d’otages. Le groupe terroriste fournira au quatrième jour une liste des otages qu’il est en mesure de libérer, a rapporté mardi soir Kan11 News. Israël a exigé de voir au moins la liste des otages classés comme cas humanitaires, mais le Hamas ne l’a pas fournie, affirmant qu’il ne disposait pas de ces informations.
Selon Kan11, des sources étrangères affirment que le Hamas sait où se trouvent la plupart des otages, mais qu’il veut gagner du temps. Les mêmes sources affirment en même temps que le Hamas ne conditionne pas le cessez-le-feu au retrait des forces de Tsahal de la bande de Gaza et au retour des habitants de Gaza déplacés dans leurs foyers au nord de la bande de Gaza. Selon les sources, Israël décidera à la fin du cessez-le-feu de sept jours s’il accepte ou non la liste des otages fournie par le Hamas. Dans le cas contraire, Tsahal sera libre de reprendre les combats.
La capacité du Hamas à se reconstruire a surpris beaucoup de gens, qui ne comprenaient pas comment l’organisation parvenait encore à imposer l’ordre dans différentes zones de la bande de Gaza. Les services de renseignements américains ont même affirmé que le Hamas avait récemment réussi à recruter quelque dix mille nouveaux terroristes, en majorité des jeunes qui n’avaient pas été recrutés jusqu’à présent. L’armée israélienne rejette cette affirmation, affirmant que le Hamas est certes militairement présent sur le terrain et possède encore certaines capacités de tir de missiles (il a tiré sur Jérusalem samedi), mais qu’en termes de commandement et de contrôle, l’organisation terroriste est finie.
Selon la chaîne d’information Channel 14, alors que les négociations sur un accord de libération des otages sont dans l’impasse, les responsables politiques israéliens envisagent d’ordonner à l’armée israélienne d’occuper la ville de Gaza, dans le nord de la bande de Gaza.
Jérusalem observe avec une grande satisfaction les excellents résultats de la manœuvre agressive menée par Tsahal dans le nord de la bande de Gaza ces dernières semaines : non seulement les résultats opérationnels – l’élimination et la capture de plusieurs centaines de terroristes – mais aussi la pression que cette manœuvre génère au sein du Hamas, qui craint de perdre à jamais une partie importante du territoire de la bande de Gaza.
Dans ce contexte et suite à l’impasse dans laquelle se trouvent les négociations pour un accord, les responsables politiques envisagent d’ordonner à Tsahal de se déplacer vers le sud et d’occuper la ville de Gaza dans un avenir proche. Une telle opération est plus réalisable maintenant qu’un cessez-le-feu est en vigueur au Liban et que l’armée dispose de davantage de forces pour une manœuvre de grande envergure et prolongée.
Une décision finale sur la question n’a pas encore été prise – la réunion du cabinet politique et de sécurité prévue jeudi a été reportée en raison de l’hospitalisation du Premier ministre Benjamin Netanyahou – mais les échelons politiques et militaires commencent à réaliser que la seule chose qui nuit vraiment au Hamas est la perte de territoire, et donc l’armée israélienne pourrait bientôt occuper la ville de Gaza et évacuer ses habitants.
La droite israélienne espère que l’investiture du président élu Donald Trump dans 19 jours apportera le soutien politique nécessaire à une série de mesures de la part de Tsahal pour mener à la victoire à Gaza.