Le Hamas a organisé une parade d’otages écœurante – et les médias ont joué le jeu
Rachel O’Donoghue
Tout dans ce spectacle sentait la chorégraphie: les uniformes verts de style militaire qui leur étaient imposés, les certificats encadrés qu’ils étaient obligés de brandir comme des gagnants de concours malgré eux, et la scène construite sans autre raison que de faire défiler des captifs devant les caméras.
Il ne s’agissait pas seulement d’une libération d’otages; c’était une performance théâtrale grotesque – une tentative soigneusement élaborée du Hamas de projeter une image de puissance tout en se faisant passer pour une organisation bienveillante.
Les quatre jeunes femmes israéliennes – Karina Ariev, Daniella Gilboa, Naama Levy et Liri Albag – soldats kidnappés dans la base militaire de Nahal Oz, dans le sud d’Israël, le 7 octobre 2023 – ont été les stars réticentes de cette mascarade de relations publiques.
Et pourtant, d’une manière ou d’une autre, certains médias ont réussi à avaler cette mascarade dans sa totalité. Ils n’ont pas seulement couvert la parade des otages ; ils lui ont donné une légitimité, comme si le fait de faire défiler des captifs devant le monde n’était pas un affront à l’humanité même que le Hamas cherche si désespérément à feindre.
La BBC, par exemple, a prétendu à tort, lors d’un reportage en direct montrant l’écœurant coup de pub du Hamas, que les otages israéliens portaient les mêmes uniformes de l’armée israélienne que ceux dans lesquels ils avaient été enlevés. Il s’agissait là, bien sûr, d’une déformation flagrante des faits. Comme le montrent clairement les nombreuses images prises par les caméras corporelles du Hamas le 7 octobre, les quatre otages ont été enlevés dans leur lit et promenés dans les rues de Gaza en pyjamas et sous-vêtements ensanglantés, et non en treillis militaire.
La vérité derrière le choix du Hamas d’habiller les otages avec des uniformes de type militaire ne pourrait être plus transparente. Il s’agissait d’un stratagème délibéré pour insinuer que ces femmes étaient des cibles militaires légitimes. Et pourtant, la BBC et d’autres, notamment la chaîne australienne ABC News, ont joué le jeu de ce mensonge, donnant foi au récit du Hamas.
Les médias réhabilitent les terroristes libérés
Dans le cadre de la première étape de l’accord de cessez-le-feu avec le Hamas, Israël a accepté de libérer environ 1 900 prisonniers palestiniens en échange de 33 Israéliens capturés lors des attaques terroristes du Hamas.
Chabbath a marqué la deuxième étape de cette « première étape », avec 200 Palestiniens en liberté. Parmi eux se trouvaient plus de 120 individus condamnés à perpétuité pour avoir perpétré des attaques meurtrières contre des Israéliens – un rappel, s’il en était besoin, du genre de personnes qu’Israël est censé échanger contre le retour de ses citoyens.
Et pourtant, des médias comme le New York Times et l’Associated Press ont fait tout leur possible pour réhabiliter l’image des meurtriers de masse impénitents libérés, notamment en choisissant de décrire un terroriste condamné à perpétuité pour tentative de meurtre et attentat à la pudeur comme un « activiste du Jihad islamique ».
Oui, « activiste » — un terme généralement réservé à ceux qui font campagne pour un changement politique ou social — était en quelque sorte considéré comme une étiquette appropriée pour un terroriste dont « l’activisme » impliquait la planification d’attaques faisant de nombreuses victimes contre des civils innocents.
Pendant ce temps, CNN a jugé bon de mettre en avant le journaliste de Haaretz et apologiste du terrorisme Gideon Levy, en présentant ses opinions marginales comme si elles reflétaient la société israélienne. De manière incroyable, Levy a eu l’occasion d’établir une équivalence grotesque entre les otages israéliens et les prisonniers libérés, en les qualifiant tous deux d’« otages » et en disant à ses animateurs de CNN qu’ils « peuvent appeler » ainsi les terroristes condamnés.
Le Washington Post n’a pas été en reste et a donné la vedette à la tristement célèbre terroriste du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), Khalida Jarrar, récemment arrêtée en 2019 après un attentat terroriste du FPLP qui a coûté la vie à Rina Shnerb, 17 ans. Dans un acte d’omission journalistique étonnant, le Post a commodément ignoré ses liens directs avec la violence, la décrivant plutôt comme une énième figure politique incomprise plutôt que comme un acteur clé d’une organisation terroriste.
Mais le plus absurde est peut-être la caractérisation par le Washington Post du FPLP lui-même comme un simple « petit groupe armé de gauche » — une description étonnamment douce pour une organisation terroriste interdite responsable d’atrocités comme le massacre de la synagogue de Jérusalem en 2014, où des fidèles juifs ont été brutalement tués à coups de haches et de couteaux par des terroristes du FPLP.
Le Hamas ne respecte pas l’accord de cessez-le-feu et accuse Israël
Alors que les Israéliens célébraient le retour de quatre otages ce week-end, la joie a été éclipsée par la duplicité prévisible du Hamas. Le groupe terroriste a déjà renié l’accord, refusant de libérer un civil israélien contrairement à ce qui avait été convenu. En réponse, l’armée israélienne a annoncé qu’elle n’autoriserait pas le passage en toute sécurité des Palestiniens retournant dans le nord de Gaza, comme le prévoit l’accord.
Et pourtant, comme prévu, Israël est déjà présenté comme le méchant. Des médias comme CNN et The Guardian se sont empressés de publier des gros titres accusant Israël de « bloquer » le retour des Palestiniens dans le nord de Gaza, omettant bien sûr le pourquoi crucial de cette situation.
Et c’est là que réside le nœud du problème : le « pourquoi » est de plus en plus absent du seul endroit où il devrait être : le journalisme. Pourquoi le Hamas a-t-il habillé ses prisonniers d’uniformes militaires et les a-t-il fait défiler sur scène devant une foule moqueuse ? Pour aseptiser et légitimer les atrocités du 7 octobre, des atrocités que les Israéliens ne peuvent pas et ne veulent pas oublier.
Pourquoi Israël a-t-il empêché les habitants de Gaza de se déplacer vers le nord, en vertu de l’accord de cessez-le-feu ? Parce que le Hamas a violé la partie la plus fondamentale de l’accord : la libération des civils.
Et pourquoi cette omission est-elle importante ? Parce que les journalistes occidentaux agissent littéralement comme des fantassins médiatiques au service des terroristes islamistes.
JForum.fr avec HonestReporting