Depuis le début des affrontements meurtriers entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, les bilans humanitaires régulièrement communiqués par les autorités locales soulèvent de sérieux doutes quant à leur fiabilité. De plus en plus d’analystes mettent en garde contre une manipulation grossière des chiffres, visant à noircir le tableau et à accuser Israël d’exactions.
Selon Gabriel Epstein, chercheur à l’Institut des relations israélo-arabes de Washington, les données émanant du ministère de la Santé contrôlé par le Hamas ne reposeraient sur aucune base hospitalo-médicale solide. Elles seraient au contraire largement puisées dans les médias palestiniens et arabes, réputés pour leur parti pris contre Israël.
Une analyse statistique révèle en effet des incohérences flagrantes dans la répartition par genre et par âge des victimes. La proportion d’hommes tués serait ainsi anormalement basse (8,4%) comparée aux femmes et enfants, dans une logique visant à minimiser le nombre de combattants masculins du Hamas et à grossir le nombres de « victimes civiles ».
A contrario, les décès d’enfants atteindraient un niveau astronomique de 62,9% selon ces chiffres, quand les hôpitaux n’en dénombreraient que 15%. Une aberration statistique qui laisse à penser que le ministère de la Santé de Gaza se livre à un véritable bourrage de données pour choquer l’opinion internationale.
D’autres signaux d’alarme ont été relevés, comme une suspicieuse régularité mathématique dans la hausse quotidienne des morts, déconnectée de l’intensité réelle des affrontements. Ou encore l’absence de corrélation logique entre les nombres de femmes et d’enfants décédés.
Face à ces interrogations de plus en plus pressantes, Israël reste pour l’instant discret, refusant d’entrer dans une guerre des chiffres dommageable. Mais l’enjeu est de taille pour faire entendre la vérité, alors que cette stratégie de désinformation du Hamas semble avoir d’ores et déjà convaincu certains hauts responsables occidentaux.
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