Un article publié par le Wall Street Journal dresse un tableau saisissant de la situation à Gaza : Hamas est stupéfait par la fréquence des éliminations et par la capacité d’Israël à localiser ses cadres avec une précision chirurgicale. Les dirigeants du mouvement sont désorientés, la chaîne de commandement est ébranlée, et une impression générale domine : Israël a pénétré plus profondément que jamais les structures dirigeantes du Hamas.
JDN
Lorsque Tsahal a annoncé il y a deux jours l’élimination d’Ismaïl Barhoum, Premier ministre de facto du Hamas, ce fut une surprise même à l’intérieur de Gaza : beaucoup d’habitants ignoraient jusqu’alors sa nomination. L’élimination a eu lieu dans l’hôpital Nasser de Khan Younès, seulement cinq jours après l’élimination de son prédécesseur, Issam al-Da’aliss.
Selon le Wall Street Journal, il s’agit d’une campagne israélienne ciblée, visant à désorganiser la chaîne de commandement du Hamas, basée sur une infiltration du renseignement israélien exceptionnellement profonde — qu’Hamas peine à détecter ou à contrer.
Une série de frappes chirurgicales
Tsahal a mené plusieurs éliminations ciblées au cours de la semaine, visant des cadres de haut rang de l’organisation. Quatre figures politiques majeures ont été éliminées. D’anciens responsables du renseignement israélien expliquent qu’il s’agit d’une stratégie visant à :
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affaiblir le contrôle du Hamas sur la bande de Gaza,
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déstabiliser sa chaîne de commandement,
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et forcer les dirigeants restants à se concentrer sur leur propre survie plutôt que sur leurs missions.
L’élimination de Barhoum illustre cette approche : bien que le Hamas ait affirmé qu’il était hospitalisé pour raison médicale, Tsahal a révélé qu’il se cachait à l’hôpital depuis plusieurs semaines, tout en organisant des réunions avec d’autres dirigeants. Selon Tsahal, il s’agissait d’un centre de commandement camouflé, et non d’un refuge anodin.
Une infiltration multidimensionnelle
D’anciens agents du renseignement ont indiqué qu’Israël avait profité de la dernière trêve pour observer les mouvements des dirigeants du Hamas et mettre à jour ses listes de cibles.
Certains hauts responsables ont été repérés en public, en négligeant les consignes de sécurité, facilitant ainsi leur localisation.
Le renseignement israélien s’appuie sur plusieurs sources :
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Interrogatoires de prisonniers du Hamas,
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SIGINT (renseignement électromagnétique),
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technologies de surveillance avancées,
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espionnage humain (HUMINT).
Cette combinaison permet à Israël de mettre à jour en temps réel une liste précise de cibles, et de procéder à des frappes à un rythme qui empêche les remplaçants de s’installer durablement.
Chaos interne au Hamas
Selon les mêmes sources, la vitesse d’exécution des opérations crée un effet dissuasif au sein même du Hamas.
« Personne ne se sent en sécurité dans son poste. »
Résultats :
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Le système interne se désorganise,
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La prise de décision est perturbée,
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La confiance dans l’appareil sécuritaire du Hamas est ébranlée.
