Une société extérieure américaine spécialisée dans la gestion de sites en zones de combat reprendra le commandement et la gestion du terminal de Rafah après la fin de son occupation par Israël. Le Hamas a été indigné par cette décision et a clairement indiqué qu’il ne l’acceptait pas. L’opération de Tsahal ne s’étendra pas au-delà de cela.
JDN
Israël s’est engagé auprès des États-Unis à ce que l’opération à Rafah se concentre exclusivement sur la zone traversant la frontière avec l’Égypte. C’est ce que dit le porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, qui a évoqué l’activité militaire de Tsahal à Rafah et affirmé qu’il s’agissait d’une opération ponctuelle : « Nous avons été très clairs quant à nos préoccupations concernant une opération terrestre à Rafah et cela a été inchangé. Les Israéliens nous ont dit que ce n’était pas ça. Il s’agit d’une opération limitée dans sa portée et dans le temps, destinée à empêcher le Hamas de transférer des armes vers le reste de la bande de Gaza. Il ne s’agit pas d’une opération à grande échelle. »
Le correspondant militaire de Haaretz, Yaniv Kobowitz, a révélé ce soir qu’après l’occupation du passage, Israël envisage d’en transférer le contrôle et la gestion à une société extérieure américaine spécialisée dans ce type de missions et opérant également dans les zones de combat.
D’un autre côté, des rapports arabes affirment qu’Israël a l’intention d’inclure dans le passage des forces palestiniennes qui ne sont pas liées au Hamas.
Suite à la publication, un haut responsable du Hamas, Osama Hamdan, a commenté cette idée ce soir et a déclaré : « Ce sont les Palestiniens qui géreront le terminal de Rafah, et nous n’acceptons pas qu’il soit géré par une société américaine ou autre. Nous n’accepterons pas que l’agression israélienne contre Rafah se poursuive, et il est naturel que les Palestiniens se défendent. »
Hamdan a ajouté et salué la condamnation par l’Égypte de l’action de Rafah et a déclaré : « Nous apprécions grandement la position des frères de la République arabe d’Égypte en condamnant le bombardement de l’occupation et l’occupation du terminal de Rafah, et apprécions leur rejet de l’occupation. Nous demandons l’ouverture du passage à la lumière de ces bombardements et de cette occupation, sauf conformément au mécanisme précédent, et nous approuvons que le passage de Rafah était et restera un passage purement égypto-palestinien, et qu’il n’y a aucune présence d’aucune force d’occupation. »