Dans sa missive, elle souhaitait devenir une « martyre », faisant ses adieux à sa famille, selon la déclaration de la police. Elle exprimait aussi son soutien au Hamas dans ses écrits. Avec l’aide de la police des frontières, la police a utilisé les images filmées par les caméras de surveillance pour retrouver l’adolescente. Lorsqu’elle a été arrêtée, elle était en possession de photos de terroristes palestiniens.
Pendant son interrogatoire, la suspecte a déclaré aux policiers qu’elle avait l’intention de commettre un attentat terroriste.
Il s’est avéré, pendant l’interrogatoire, que le père de l’adolescente a été tué, l’année dernière, en commettant une attaque qui avait entraîné des blessés, des membres des forces de sécurité, en Judée-Samarie. Le nom du père de la jeune fille et le lieu où avait eu lieu l’attentat n’ont pas été précisés.
Cette arrestation survient alors qu’Israël est en guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza suite à l’attaque meurtrière commise par le groupe terroriste, le 7 octobre, qui a fait plus de 1200 morts dans le sud de l’État juif, des civils en majorité. Les milliers d’hommes armés qui avaient franchi la frontière avaient aussi enlevé au moins 240 personnes qui avaient été prises en otage dans la bande de Gaza.
Le Hamas cherche des adolescents en situation précaire et les recrute
Israël est confronté à une bataille difficile dans sa tentative de réduire le terrorisme en Judée Samarie où les groupe terroristes palestiniens du Hamas et du Jihad islamique palestinien ont recruté des jeunes désespérés pour commettre des attentats.
En interrogeant ces suspects, les services de sécurité israéliens ont appris que nombre d’entre eux appartenaient aux classes les plus pauvres de la société et qu’ils n’avaient « rien à manger » et « rien pour vivre ».
Les jeunes arrêtés par Tsahal étaient souvent payés par le Hamas et le Jihad islamique palestinien pour mener des attaques contre les résidents d’implantations et les forces de sécurité israéliennes.
En plus d’être motivés par l’argent offert par les groupes terroristes, certains des adolescents arrêtés par Tsahal ont confié à leurs interrogateurs que les problèmes familiaux qu’ils rencontraient chez eux les avaient amenés à participer aux affrontements. Un Palestinien qui se dispute avec sa partenaire, sa sœur ou sa mère voudra ensuite s’en prendre à un Juif en Judée-Samarie.
Tsahal avait intensifié ses arrestations des éléments du Hamas et du Jihad islamique palestinien au cours des derniers mois.
Le chef du Commandement central le général de division Yehuda Fox, qui est le plus haut commandant de l’armée en Judée Samarie, a dirigé ces dernières semaines plusieurs opérations sécuritaires dans les « bastions du terrorisme » dans les Territoires.
On cite par exemple le camp de Nur Shams aux abords de Tulkarem, le camp de réfugiés de Fawwar près de Hébron, le camp de réfugiés de Shuafat à Jérusalem-Est et dans le camp de réfugiés de Balata, près de Naplouse.
Plusieurs adolescents entre 13 et 17 ans recrutés par le Hamas ont été arrêtés dans ces nids du terrorisme, mais aussi dans la ville palestinienne de Qatanna, à la périphérie de Jérusalem et dans le quartier de Wadi al-Joz, à Jérusalem-Est.
Des soldats de l’armée, des troupes de la police des frontières et l’agence de sécurité Shin Bet ont arrêté sept adolescents suspects recherchés et saisi des armes acquises illégalement.
Coopération sécuritaire avec l’Autorité palestinienne
Le Shin Bet est connu pour utiliser des technologies avancées de surveillance et de repérage pour arrêter les terroristes.
Les soldats israéliens coopèrent dans certaines situations avec le service de sécurité préventive de l’Autorité palestinienne (AP), pour identifier des personnes recherchées.
Le général de brigade palestinien Hassan Asfour, directeur des Opérations centrales du service de sécurité préventive (SSP), se réunit assez régulièrement avec des officiers de Tsahal pour échanger des informations.
Asfour a récemment tenu plusieurs réunions avec le major Idan Amran, chef des opérations de la brigade régionale de Judée de l’armée israélienne, qui couvre Hébron et ses environs.
Le Hamas et le Jihad islamique palestinien veulent renforcer leur présence sur toute la Judée Samarie et ils ne veulent pas que l’Autorité palestinienne soit là.
Asfour, dont le service de sécurité préventive est chargé en grande partie des opérations anti-terroristes, lutte contre les deux groupes terroristes qui sont les principaux rivaux de Ramallah sur le territoire.
Des commentaires sur les efforts de l’AP pour lutter contre ces deux groupes ne sont généralement pas partagés publiquement par les représentants de l’AP.
Asfour a reçu en 2012 une formation à la Central Intelligence Agency (CIA) dans la région de Washington avant de prendre ce poste sensible dans le service de sécurité préventive palestinienne.
L’AP a peu à peu perdu le contrôle de la sécurité dans certaines zones du nord de la Judée Samarie, en raison d’allégations de corruption. Le Hamas, le Jihad islamique et d’autres groupes financés par l’Iran ont cherché à combler le vide et ont pris de plus en plus pour cible les résidents juifs d’implantations et les positions de l’armée au cours des derniers mois.
Afin d’inverser la tendance, le dirigeant de l’AP, Mahmoud Abbas, a ordonné aux forces de sécurité, au début du mois, de mener des opérations contre le Hamas et le Jihad islamique dans le nord des Territoires, en particulier à Jénine, où Tsahal a effectué un vaste raid anti-terroriste.
Tout en critiquant sévèrement le système de protection sociale de Ramallah (notre photo : la ville de Ramallah), qui comprend des allocations aux terroristes emprisonnés et à leurs familles, Israël continue de coopérer sécuritairement avec Ramallah. Jérusalem avait toujours besoin de l’AP, apparemment en tant que sous-traitant pour sa sécurité.