Le jour où l’État d’Israël se désengagera de sa Tradition et deviendra l’État de tous ses citoyens, comme la plupart des membres du gouvernement du changement le complotent, il cessera en fait d’être considéré comme un État juif. Yehuda Isaacovich (sur le site Hidabrouth) dans une chronique personnelle poignante.
Les accords de coalition du « gouvernement du changement », comme l’a révélé le commentateur de la Douzième chaîne Amit Segal, la déclaration d’intention et les actions déjà entreprises par les membres de la coalition désignée ne laissent aucun doute sur ce qui va se passer dans l’État d’Israël lorsque le le gouvernement sera formé.
L’un des membres de la coalition est un « rabbin » réformiste. Le gouvernement va reposer sur la haine envers la religion et les religieux de celui qui remplira le rôle de ministre des Finances ; Meretz, qui rejette l’observance des mitsvoth, et qui a déjà déposé un projet de loi contre la « sollicitation des mineurs » pour mettre les tefilines ; et des chefs de parti qui ne prônent pas du tout de fonder une famille, ou qui prônent l’existence de cadres familiaux déformés. En plus de tout cela, le gouvernement s’appuiera sur des représentants des Frères musulmans qui cherchent à détruire Israël.
Imaginez vous-même le scénario suivant : dans peu de temps, il ne sera plus possible de mener aucune activité de diffusion du judaïsme dans l’espace public – pas par des activités ponctuelles dans la rue, et certainement pas par l’organisation d’événements de masse. Les manuels scolaires des étudiants israéliens seront soigneusement contrôlés, et tout contenu incitant de rejoindre la « religion » sera supprimé. Le grand public se familiarisera avec le judaïsme à travers des organisations réformatrices riches en moyens, qui assimileront de toute leur force leur doctrine déformée dans le grand public. Déjà aujourd’hui, les réformistes opèrent largement dans la région de Tel-Aviv, et une fois le pouvoir politique entre leurs mains, ils étendront leurs activités dans tout le pays et devant toutes les tranches d’âge. Les étudiants recevront des « leçons de judaïsme », des enseignants réformés, et la préparation à une bar-mitsva se fera avec l’aide de « rabbins réformés ». Plus tard, ils rencontreront les réformistes dans les cadres militaires, qui continueront également à s’y laver les esprits.
Lorsqu’un couple viendra se marier, le grand rabbinat ne sera plus là pour vérifier la judaïté du couple et empêcher les mariages d’assimilation. Tout le monde pourra déclarer des « conversions » devant les « rabbins », et il sera reconnu par la loi comme un Juif ordinaire. Il pourra épouser qui il veut avec n’importe quel rabbin de son choix, et son mariage sera reconnu par l’État. Le rabbinat cessera de superviser et d’accorder des certificats casher, et quiconque le souhaitera pourra offrir des services casher à des prix compétitifs tandis que le grand public mangera des aliments interdits.
Le gouvernement cessera de financer les institutions de la Tora et entraînera leur effondrement économique. Le nombre d’étudiants de Yechivoth sera limité par des quotas, et le non-respect des objectifs de recrutement entraînera une réduction du soutien des Yechivoth jusqu’à ce qu’il soit arrêté.
Le commerce le Chabbath fonctionnera comme en semaine, de même que les transports publics. L’Etat abolira en effet la définition du Chabbath comme jour de repos officiel, ainsi que les autres jours fériés d’Israël, et permettra à chaque citoyen de choisir un jour de repos comme il le souhaite et la nature du repos comme il le souhaite.
Vous pensez que ce que vous avez lu jusqu’à présent est une histoire d’horreur imaginaire ? Pas vraiment, c’est un scénario qui pourrait devenir tout à fait réel. Les nouveaux membres de la coalition arrivent affamés après des années de tarissement sur les bancs de l’opposition. Leurs électeurs s’attendent à les voir travailler vigoureusement pour faire avancer le programme pour lequel ils ont voté.
Les personnes qui vont former le nouveau gouvernement ont déclaré avant toutes les étapes possibles leur intention de faire avancer leur programme et ont agi dans la mesure du possible. Tout le monde est conscient de la faiblesse du gouvernement et de ses faibles chances de survie dans le temps. On peut donc estimer qu’ils agiront rapidement et avec agressivité pour favoriser le changement que ce gouvernement entend provoquer et laisser une marque indélébile sur le terrain.
Ce plan de travail de « changement de gouvernement » est bien au-delà d’une liste triste et douloureuse d’actions anti-religieuses ; c’est une déclaration dangereuse qui pourrait remettre en cause la légitimité de l’existence de l’État. Car l’État d’Israël est le seul sur terre à se définir comme État juif. C’est la seule justification de son établissement et la seule raison pour laquelle les nations du monde l’ont reconnu, et c’est aussi la justification morale du prix du sang précieux payé pour son établissement et son existence.
Définir l’État comme un État juif est une chose contraignante. Le judaïsme devrait s’y exprimer pratiquement dans tous les domaines de la vie selon la tradition d’Israël depuis des générations ; dans l’observance du Chabbath, les conversions et le mariage selon l’étude de la Halacha et de la Tora. Le jour où l’État d’Israël se désengagera de cette tradition et deviendra l’État de tous ses citoyens, comme la plupart des membres du gouvernement du changement le complotent, il cessera en fait d’être considéré comme un État juif, avec tout ce que cela implique.