Le gouvernement est réuni ce soir (jeudi) au Secrétariat du gouvernement à Jérusalem pour débattre du limogeage du chef du Shin Bet, Ronen Bar. Ce dernier n’a pas assisté à la réunion et a envoyé une lettre sévère dans laquelle il affirme notamment que la tenue de cette discussion est illégale.
Un haut responsable politique du bureau du Premier ministre a vivement attaqué Ronen Bar, déclarant :
« Le gouvernement d’Israël, qui supervise le Shin Bet, a perdu toute confiance en Ronen Bar, qui s’accroche à son poste en utilisant de manière cynique les familles des otages et en détournant son rôle à des fins politiques pour monter des enquêtes absurdes. »
Toujours selon ce responsable :
« Ronen Bar avait la possibilité de démissionner avec honneur après son échec cuisant du 7 octobre, comme l’a fait le chef d’état-major sortant. Mais il a préféré ne pas se présenter à la réunion du gouvernement qui traite de son cas, uniquement parce qu’il craint de devoir répondre à une seule question : pourquoi, après avoir eu connaissance de l’attaque du Hamas plusieurs heures avant son déclenchement, n’as-tu rien fait et n’as-tu pas prévenu le Premier ministre – ce qui aurait pu éviter la catastrophe ?
Si Ronen Bar avait fait son travail avec autant de ténacité qu’il s’accroche aujourd’hui à sa chaise, nous n’en serions pas arrivés au 7 octobre. »
Déclarations lors de la réunion du gouvernement :
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Benjamin Netanyahou, Premier ministre :
« Je n’ai plus confiance dans le chef du Shin Bet depuis le 7 octobre. »
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Gideon Saar, ministre des Affaires étrangères :
« Je soutiens le renvoi de Ronen Bar. Ma principale raison est sa responsabilité dans la défaillance du 7 octobre – une responsabilité qu’il a lui-même reconnue. »
Il a ajouté :
« Certains diront : qu’en est-il de la responsabilité du gouvernement ? Le gouvernement est responsable devant la Knesset et gouverne avec sa confiance. Il est mis à l’épreuve chaque semaine. »
- Shlomo Karhi, ministre :
« Un chef du Shin Bet qui s’accroche à son poste par la force n’est pas différent d’un pilote qui refuse un ordre. Sans le soutien de la conseillère juridique du gouvernement – avec qui, selon la presse, il entretient une amitié étroite non divulguée – il n’aurait jamais eu l’audace d’agir comme le dernier des ‘Kaplanistes’ » (en référence aux manifestants anti-gouvernementaux sur Kaplan Street à Tel Aviv).