Le gouvernement israélien a décidé d’annuler sa décision de renvoyer le chef du Shin Bet, Ronen Bar, après que ce dernier a annoncé hier qu’il mettra fin à ses fonctions le 15 juin.
L’objectif : éviter un arrêt de principe de la Cour suprême (Bagatz) concernant les relations entre le gouvernement et le chef des services de sécurité.
Be’hadré ‘Harédim
Dans le projet de décision gouvernementale, il est écrit : « Le Premier ministre a estimé dès le départ qu’il convenait que Ronen Bar quitte son poste de manière convenue et honorable, à l’image du chef d’état-major. »
Le texte précise cependant : « Sa démission intervient trop tard, cinq semaines après la décision gouvernementale de mettre fin à son mandat, et même la date de départ mentionnée dans sa lettre de démission est trop éloignée. »
Toutefois, la procédure de nomination d’un nouveau chef du Shin Bet prendra du temps, et cette période permettra une transition ordonnée.
Face à la crise persistante entre les institutions de l’État en pleine guerre de rétablissement, à la situation difficile au sein du service de sécurité, à la durée de la procédure judiciaire, au souhait du gouvernement de se concentrer sur l’effort sécuritaire national, et à la nécessité de cohésion interne – en particulier à l’approche des Jours du Souvenir et de l’Indépendance – le gouvernement a jugé nécessaire d’annuler formellement sa décision de renvoi.
Le gouvernement prévoit maintenant de demander à la Cour suprême de rejeter les recours déposés contre le limogeage, ce qui permettrait de clore l’affaire sans jugement de fond.
Le journaliste Amit Segal a rapporté que le Premier ministre Netanyahou pourrait annoncer le nom du nouveau chef du Shin Bet dans les prochains jours.
Hier, lors de l’annonce de sa date de départ, Ronen Bar a appelé la Cour suprême à rendre un arrêt de principe sur la question des relations entre le gouvernement et le Shin Bet, affirmant que le Premier ministre lui avait adressé une série de demandes illégales.
Il a déclaré : « J’ai lutté pour préserver le bon fonctionnement de cette organisation. J’espère que le jugement à venir garantira que le Shin Bet demeure une institution indépendante, durable et sans peur. Il est nécessaire de tracer clairement la ligne entre confiance et loyauté. »