Le dramatique rapport sur la catastrophe de voici trois ans à Méron a été rendu public

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Le comité a tenu Netanyahou personnellement pour responsable, mais sans recommandations personnelles. Par contre, il inculpe O’hana au niveau personnel, et recommande de ne pas le nommer ministre de la Sécurité intérieure à l’avenir.

JDN – Baroukh Shapira

Trois ans après la catastrophe, la commission nationale d’enquête chargée d’étudier la catastrophe a publié aujourd’hui (mercredi) son rapport de conclusions immédiatement après l’avoir soumis au gouvernement. En premier chef, ont été désignés comme responsables de la catastrophe le Premier ministre Benyamin Netanyahou, Amir O’hana qui était alors ministre de la Sécurité intérieure, le commissaire de police Ya’akov Shabtai, le responsable de la sécurité dans le Nord Shimon Lavi, le rav Shmouel Rabinovitz, le directeur du Centre national Scheinger, le chef du Conseil Sofer et bien d’autres encore.

Les conclusions de la commission

Benjamin Netanyahou, Premier ministre

Le comité a tenu Netanyahou personnellement pour responsable. Puisque le poste de Premier ministre est essentiellement un poste élu, avec des caractéristiques uniques, la commission a décidé de ne pas émettre de recommandation opérationnelle dans le cas de Netanyahou.

Le député Amir O’hana, ministre de la Sécurité intérieure au moment de la catastrophe

Le comité a accusé Ohana de responsabilité personnelle et a recommandé qu’il ne soit pas nommé au poste de ministre de la Sécurité intérieure à l’avenir.

Ya’akov Avitan, ministre des Services religieux au moment de la catastrophe

Le comité a tenu Avitan personnellement responsable et a recommandé, au vu des conclusions concernant ses performances, qu’il ne soit pas nommé à un poste ministériel au sein du gouvernement israélien à l’avenir.

Le surintendant principal Ya’akov Shabtai, inspecteur général de la police israélienne

Le comité a imposé une responsabilité personnelle à Chabtaï. La commission a noté que le 17 janvier 2024, dans un contexte de guerre, le mandat de Shabtai en tant que commissaire de police a été prolongé de six mois. Le comité a déclaré qu’apparemment, les conclusions dans le cas de Shabtai l’auraient amené à recommander la cessation de ses fonctions, mais compte tenu de ces circonstances particulières, il laisse au gouvernement le soin de déterminer la date correcte pour la cessation de ses fonctions.

Shimon Lavi, commandant du district nord de la police israélienne au moment de la catastrophe

Le comité a imposé une responsabilité personnelle à Levi. Le comité a déclaré que Lavi avait accepté sa responsabilité immédiatement après l’incident et que plus tard, il avait même tiré des conclusions personnelles et démissionné de son poste. Ce faisant, estime le comité, Lavi s’est conduit comme on s’y attend d’un commandant et selon les valeurs du commandement de la police. La commission a noté que depuis le 30 juin 2023, il ne sert plus dans la police. Compte tenu de ce qui précède, le comité a décidé de se limiter à l’établissement des constatations et des conclusions détaillées dans le rapport.

Le sous-commissaire Shalom Avitan, commandant de la zone des vallées au sein de la police israélienne au moment de la catastrophe

Le comité a tenu Avitan personnellement responsable et a noté qu’apparemment les conclusions de son cas auraient conduit à une recommandation de mettre fin à son poste de commandant de la région, mais cette recommandation était inutile à la lumière du retrait d’Avitan de la police.

Rav Shmuel Rabinowitz

En prêtant attention à l’ensemble des circonstances dans lesquelles il a agi et aux actions que le rav Rabinovitz a entreprises pour améliorer la situation, et conformément à l’approche selon laquelle, en cas de doute réel sur une question pouvant entraîner un préjudice injustifié à l’avertisseur, le doute jouera en sa faveur, et le comité a décidé de ne pas lui imposer de responsabilité personnelle.

Ceci, pour les principales décisions personnelles. Sur le drame lui-même, il y a près de 3 ans, à 0 h 45, au milieu de la cérémonie qui se tient traditionnellement à Méron le jour du décès de rabbi Chim’on bar Yo’haï, de nombreux participants ont commencé à quitter le complexe par le passage destiné aux hommes, à la sortie du complexe funéraire. Sur le pont, il y avait une grande précipitation qui a causé de nombreuses difficultés à respirer à mesure que la pression augmentait.

Au bas des escaliers en béton, plusieurs personnes ont glissé, ce qui a provoqué une avalanche humaine jusqu’en haut de l’escalier, et un amas humain s’est formé dans lequel des dizaines de personnes se sont retrouvées coincées les unes sur les autres et n’ont pas pu sortir pendant au moins dix minutes, jusqu’à ce que certains d’entre eux meurent par écrasement ou par asphyxie.

Au même moment, à l’extrémité du pont, s’est produit un autre glissement de personnes qui a créé une barrière humaine devant les milliers de personnes qui tentaient de se faufiler hors de la place de Toldoth Aharon, sans savoir ce qui se passait à quelques mètres devant eux. La charge et la pression du haut, combinées au sol humide, ont accéléré le glissement vers le bas, provoquant une pression énorme sur le deuxième pieu et sur tous ceux qui lui étaient adjacents. À ce stade, la plupart des blessés et des morts étaient écrasés et étouffés, à cause de blessures et d’hémorragies internes et de l’impossibilité d’inhaler de l’oxygène.

Seulement une vingtaine de minutes après le début de la catastrophe, les secours et la police ont commencé à saisir son ampleur, de nombreuses forces ont été appelées sur les lieux, la musique s’est arrêtée sur la totalité du site et toutes les personnes présentes à la fête ont été priées d’évacuer complètement le secteur en raison de la survenance d’une catastrophe majeure.

Dans la catastrophe, 45 hommes ont été tués, pour la plupart des jeunes, dont 38 sont morts sur le coup et la mort de sept autres a été constatée à l’hôpital. Des dizaines d’autres personnes ont été blessées, dont 22 grièvement, dans ce qui est devenu la plus grande catastrophe civile depuis la création de l’État d’Israël. À la suite de la catastrophe, le gouvernement a déclaré une journée de deuil national et a ensuite décidé de créer une commission d’enquête d’État.

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