Daniel Saada – LPH INFO –
14 membres du Conseil de Sécurité de l’ONU ont voté une résolution exigeant un cessez-le feu, au moins provisoire le temps du Ramadan avec le soutien tacite des Etats-Unis qui ont choisi de ne pas apposer leur veto. Qu’est-ce que cela signifie pour Israël ?
Cette résolution signifie beaucoup, pour Israël bien sûr mais à mon sens bien plus pour l’ONU elle-même et l’ensemble de la communauté internationale. Car c’est un message de faiblesse et de renoncement que le Conseil de sécurité vient de transmettre à travers cette résolution.
Faiblesse car comment oser mettre sur le même pied l’agresseur et l’agressé ; comparer les mesures de légitime défense d’une démocratie avec les actes ignobles d’une organisation terroriste, ignorer à ce point que nul pays au monde, nulle nation ne pourrait vivre sous la menace de massacres et de pogroms à ses frontières ?
Renoncement car une fois encore, le Conseil de sécurité et l’ONU a sciemment renié ses propres principes. D’abord reconnaitre à l’agressé ce que l’article 51 de la Charte des Nations Unies reconnaît comme « le droit naturel de légitime défense, individuelle ou collective, dans le cas où un membre des Nations Unies est l’objet d’une agression armée ».
Faut-il que nous prouvions l’abomination de l’agression que nous avons subie le 7 octobre et depuis, l’agression permanente des tirs de missiles sur nos populations depuis la Bande de Gaza. Faut-il rappeler à l’ONU qu’en dépit de ses propres résolutions inappliquées dans l’indifférence mondiale, nous sommes chaque jour harcelés par les bombardements et les tirs de missiles au Nord depuis le sud Liban?
Renoncement parce que ni le Conseil de Sécurité, ni l’Assemblée générale de l’ONU ni aucun autre organe onusien n’a condamné les massacres du Hamas depuis le 7 octobre.
Vous voulez dire qu’à ce jour, l’ONU n’a pas condamné les massacres du 7 octobre ?
Oui aussi étonnant et terrible que cela puisse paraitre, l’ONU n’a toujours pas condamné les massacres et n’a toujours pas incriminé le Hamas qui n’est toujours pas reconnu comme organisation terroriste par l’ONU.
Vendredi soir après l’attentat de Moscou, il a fallu moins de deux heures pour que le Conseil de sécurité publie un communiqué condamnant dans des termes clairs et sans équivoques l’attentat terroriste et exprimer son soutien aux peuples et autorités russes.
Le lendemain c’est le Secrétaire général qui s’est exprimé dans les mêmes termes et le lundi matin avant d’ouvrir ses débats, le conseil de sécurité a observé une minute de silence à la mémoire des victimes de Moscou.
Mais les victimes israéliennes du 7 octobre ont eu droit elles à 174 jours de silence, 174 jours de négation, 174 jours depuis le 7 octobre, au cours desquels aucun hommage n’a été rendu de la part de l’ONU, aucune condamnation des actes ignobles, des viols, des mutilations et des autres exactions commises par le Hamas.
Et voilà qu’aujourd’hui, on exige d’Israël de cesser de se défendre, de cesser d’obtenir la libération de ses otages, de cesser de mettre à bas les infrastructures opérationnelles d’une organisation terroriste de la pire espèce.
Ce qu’ont fait les Etats-Unis, la France et d’autres pays occidentaux à des milliers de kilomètres de leurs frontières pour anéantir la capacité de nuisance de Daesh, l’Etat islamique ou Al Qaïda, Israël doit le faire à ses frontières.
Nous aurions adoré qu’il y ait les milliers de kilomètres qui existent entre l’Afghanistan et New York, ou entre Mossoul et Paris pour nous séparer du Hamas et du Hezbollah. Mais ils sont à nos portes, à nos frontières. Et quoi qu’en disent l’ONU et le Conseil de sécurité, aucun cessez-le-feu n’apportera la paix et la sécurité à nos populations civiles.
Car ils oublient que jusqu’au 6 octobre, il y avait un cessez- le-feu… qui n’a pas empêché les massacres.
Non le cessez-le-feu n’est pas la solution, c’est bel et bien le démantèlement du Hamas qui est la solution.
A l’été 1944, après l’attentat raté contre Hitler, on avait proposé à Churchill l’option de négocier un cessez-le-feu et une paix séparée avec une partie du régime nazi qui se distançait du Führer.
Il avait répondu : poursuivre la lutte jusqu’à la capitulation. Car aucun avenir ne peut être envisagé avec le nazisme.
Eh bien aucun avenir ne peut être envisagé avec les terroristes islamistes du Hamas et du Hezbollah.
Daniel Saada