La Knesseth est en vacances ? Oh que non ! La vie politique en est à son summum d’activité et de mouvement… Voici Lieberman et le ministre des Transports qui lancent une réforme importante dans le domaine des transports en commun. Mais, car mais il y a, il s’avère que cette réforme, comme par hasard, défavorise les villes où habitent les orthodoxes, qui sont eux les grands utilisateurs d’autobus, et ne fait qu’améliorer les prix dans les villes où nul orthodoxe n’habite, et dans lesquelles, de ce fait, les autobus sont vides…
Le député Ya’akov Asher appelle le ministère des Transports à amender de toute urgence la réforme de la « nouvelle voie », car malgré la réduction des prix des transports publics, dans de nombreuses villes orthodoxes, elle entraine une augmentation significative des prix, par exemple à Modi’in Illit et Beitar Illit, où les prix vont augmenter de plus de trois shekels pour un seul trajet. « Nous allons payer pour les bus vides des autres villes ? », demande Asher.
Be’hadré ‘Harédim – ‘Hiski Neiman
Le député Ya’akov Asher a parlé de la nouvelle réforme des transports publics « Dérekh chava » (voie équitable) et a déclaré que « sans critiquer certain nombre de bons éléments de la réforme, il semble que les choses se soient faites au détriment des plus gros utilisateurs des transports publics. L’augmentation attendue des prix due à la suppression du « Erekh Tsabour » (carte de transport rechargeable), la nouvelle méthode tarifaire qui ne profite pas à un utilisateur moyen qui ne sillonne pas chaque jour le pays de long en large, et surtout, cette réforme a un côté d’injustice totale envers un immense public, celui qui en profite dans les villes orthodoxes, qui vont dorénavant y aller de leurs propres poches pour payer le bon fonctionnement des bus vides dans d’autres villes. »
Comme mentionné ce matin (lundi), il a été rapporté que le bureau du député Uri Maklev a présenté des données selon lesquelles la « réforme » aura un effet profond sur la poche orthodoxe, en particulier dans certaines communautés qui sont discriminées et non considérées comme communautés périphériques, même si leurs voisins reçoivent d’importants avantages. Ainsi, dans les villes de Modi’in Illit, Beitar Illit, Ofakim, Netivot, Rechassim et Tibériade, le trajet à l’intérieur de la ville en transport interne sera plus cher, au lieu de 2 shekels aujourd’hui, ceux-ci paieront 5 shekels et demi pour chaque voyage.
Le député de la Knesset qui a expliqué que « selon la méthode de calcul de l’État avec les opérateurs des lignes, que l’argent du passager est versé à l’État et qu’il le distribue aux entreprises au kilomètre parcouru et quel que soit le nombre de passagers, les lignes publiques dans les villes orthodoxes qui sont surchargées à tout moment de la journée, et sont donc rentables, serviront à financer les autobus vides d’autres villes, car là-bas, le ministère des Transports a été contraint de financer beaucoup plus largement le fonctionnement des lignes afin de combler le manque de financement pour la rentabilité de la ligne. »
Asher a ajouté que « la raison pour laquelle les voyages dans certaines villes orthodoxes étaient moins chers est une politique de transport intelligente qui repose sur le fait que dans les villes orthodoxes, le coût par opérateur est beaucoup plus bas en raison de la congestion des passagers sur les lignes. Ce n’est pas en raison de politiques de subventions discriminatoires qu’ils ont tenté d’introduire plus sur les passagers de ces lignes pour financer avec leur argent le renforcement et l’encouragement des transports publics dans d’autres villes où le public préfère utiliser une voiture particulière plutôt que les transports publics. Ce n’est pas juste, c’est le moins qu’on puisse dire. »
« Le public orthodoxe ne devrait pas être encouragé à utiliser les transports en commun, il le fait tout seul, il devrait seulement lui fournir le service de manière efficace et fournir une flotte de bus appropriée et disponible qui répondra à la forte demande.
« J’appelle le ministère des Transports », a déclaré Asher, « à faire preuve d’une totale transparence et à présenter au public les données d’occupation des lignes de transport en commun dans un diagnostic divisé par villes et localités dont nous connaîtrons la vérité. Il est inconcevable qu’une réforme qui prétend être bonne chose pour les usagers des transports en commun porte atteinte aux droits du public, qui est le plus biaisé en faveur des transports en commun. Il n’y a ici ni justice ni équité. »